Louise Desrenards on Wed, 8 Oct 2003 16:56:10 +0200 (CEST)


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Re: [nettime-fr] Bulletin critique du jour < A un ami


A vrai dire je suis honorée du débat soulevé par mon papier de motivation
l'autre jour, et suis enchantée qu'il ait convoqué peut-être la critique
supplémentaire ci-dessous ainsi que le rapport que nous a fait BlueScreen,
qui assista à la manifestation dont je ne fustigeais que l'intention et le
titre, voire le principe de pouvoir en cause dans la quête de
représentativité globale et impérialiste même inconsciente ou par acte
manqué derrière un tel titre, car n'ayant pas assisté moi-même à ces
journées, il s'agissait d'abord pour moi de redonner un cadre critique
citoyen qui me paraît la base de tout regard politique...

Mais je ne pensais sûrement pas énoncer une critique qui concerne la qualité
des artistes qui y furent présentés, du moins je ne voulais pas formuler
d'opinion là-dessus car c'est un autre débat.

A fortiori je ne trouve guère sympathique de cirer les pompes d'un
intervenant au fait que lui exclusivement aurait donné du sens contre tous
les autres discoureurs (voir le papier de BlueScreen), au grand dam des
artistes nommés, et dont les oeuvres seules me paraissent parlantes ou non
parlantes dans de tels cadres, sûrement pas le cadre lui-même qui ne
pourrait trouver sens qu'en sa propre proposition ‹ on a vu des titres
légitimes et superbes ne pas rencontrer par malentendu les participations
qu'il aurait méritées ‹ ni davantage les discours qui en font leur
opportunité).

Pour les remarques que j'ai faites (je ne peux parler au nom des intentions
des autres mails) à propos de « CRÉÉR [OU RE-CRÉÉR| DU SENS À L'ÈRE
NUMÉRIQUE », on pourrait voir les choses de la même façon à propos des vols
paraboliques (cas d'une autre manifestation de colloque dans le cadre de
art@outsiders actuellement), etc... Je dirai même plus qu'au moins régnait
dans ce titre soit un aveuglement lié à la quête d'autorité institutionnelle
de la superstructure, qui habite actuellement le grand vide culturel en
amont de l'activité qu'il convoque en profusion et en multiples, soit une
naîveté théorique (j'en doute, mais pourquoi autrement refuser cette
hypothèse ?) : ce qui présentait le mérite de poser le problème ex abrupto,
balançant son paradoxe en toute violence.

D'où l'intérêt d'en discuter : discuter d'un titre parce qu'il porte une
idée discutable n'est pas donné tous les jours finalement, alors tant mieux
dans la disconvenue générale et la pléthore rhétorique des titres comme des
discours à travers lesquels le plus souvent l'art actuellement est devenu
l'objet de tous les malentendus et prises d'otage, voir à disparaître par
l'entropie sur son objet du surnombre des discours à son propos... quand
pour lui-même dans son devenir singulier il est déjà par trop profus pour
l'entendement de qui voudrait s'y intéresser autrement
qu'encyclopédiquement...

Le problème est donc bien plus largement posé que sur la topologie de la
convocation autour du titre « CRÉÉR [OU RE-CRÉÉR| DU SENS À L'ÈRE NUMÉRIQUE
». Quand il pourrait bien apparaître que ce qui manque le plus à l'art
aujourd'hui c'est de pouvoir se donner de façon aventureuse, de se livrer au
hasard de l'événement possible... Disons de trouver son destin au lieu
d'être voué à la fatalité des circonstances de l'organisation culturelle :
non seulement de la production, ce qu pourrait ne pas être inutile loin de
là, mais encore de son interface de contact vec le public, ce qui est plus
embêtant...

Déjà Boissier auquel pourtant le numérique doit beaucoup, doit effectuer par
trop d'art techno-expert pour justifier tous ces détours du discours qui le
fonde (l'art techno-expert et l'innovation systématique à la périphérie des
grands trusts qui y trouvent l'application de leur sponsoring ou de leyr
recherchce) et le statut universitaire qui paraît salvateur (à voir ‹ mais
c'est la tendance partout dans le monde muséographique de toutes façons),
si de plus ce que nous avons d'art encore libre est arraisonné sous ce joug:
où allons-nous ?  

Je voudrais donc ajouter que les discours sur l'art ou péri-artistiques, y
en a marre : quand on fait philo on fait philo, quand on fait art on fait
art, et les arts ou les sciences s'intègreraient-ils eux-mêmes
référentiellement voire organiquement, par réciprocité ou respectivement
entre les disciplines, en rien cela ne signifierait que les disciplines
intégrées ne soient d'autre part ce qu'elles valent pour elles-mêmes... et
néanmoins, pour y revenir, sans que cela assigne quelconque d'entre elles à
leur spécialité. 

Intégration ne veut pas dire mélange ; cut-up ne veut pas dire "fading",
etc... On ne peut accepter la fusion numérique pour disparition de la
conscience : là est un point de non retour de la question politique à propos
de l'évolution technologique.

Peut-être au contraire convient-il, pour mieux intégrer le numérique comme
nouvelle dimension anthropologique, d'apprendre plus que jamais à discerner
l'environnement qui nous pense, de la pensée (et cette question : qu'en
irait-il alors du statut public et privé de la pensée?) ‹ or cela ne
consiste précisément pas à apporter du sens, sinon à le sauver en lui
laissant des voies d'entrée à sa guise, à savoir en faire le convive absent
de la table dont le couvert s'ajoute aux autres, parce qu'on ne sait jamais,
le demiurge mendiant pourrait passer...  son territoire s'effectuerait donc
comme un sanctuaire imaginaire réservé par principe, conceptuellement,
énigme restant ouverte dans l'éducation relative à toute question de la
culture... Cela fut exactement le contenu des guillemets effectués avec
mains aux Etats-Unis, lors des Congrès de Sémantique Générale et notamment
celui animé par Korzybski, lorsque tous ces génies qui préexistèrent à la
culture que nous traversons aujourd'hui l'anticipèrent mais en sachant les
risques, désignant que comme eux nous devrions aussi nous en protéger pour
laisser intègre notre intelligence conviviale et politique, en mettant
toujours des guillemets au message pour préserver l'ouverture du sens...

Pour cela, on ne peut concevoir qu'il y ait politiquement ou
administrativement réponse à tout par le discours ou par la loi à fortiori
lorsqu'elles-mêmes participent de l'environnement en question par leurs
caractéristiques évolutives.

Pour en revenir à la somme des singularités disciplinaires, si elle peut
s'intégrer de façon féconde dans un même cadre thématique de colloque, on le
sait et on le voit bien, certes on est loin de s'en trouver autorisé au pas
qu'une discipline vienne procurer du sens à une autre sinon d'elles-mêmes et
comme événement de leur confrontation ou rencontre au vu du public ou des
chercheurs, et en tous cas sûrement pas du fait de la pensée ou le discours
de spécialiste par la voix de l'organisateur, serait-il curateur... etc.
sauf pour celui-ci à présenter le défi d'entrée de jeu, puis à relever en le
résumant l'échec ou la réussite de l'expérience quand elle est parvenue à
son terme... 

Sinon, ils ne font, par excès de signification ou sur-signification,  que
montrer le vide de sens ou l'effectuer par excès de leur application qui le
vampirise.

Voilà, je tenais à le dire.

Par exemple, j'adore le travail de Schmitt parce que je pense qu'il a
affecté ses nanos en plus de leur destin technologique d'un destin
artistique ouvert, peu m'importe ce que les autres en auraient fait de
proche auparavant, ce n'était donc pas le même destin.

De même concernant les autres artistes : qui aujourdh'ui pourrait se
permettre de dire et au nom de quel critère, a fortiori d'avancée
technologique quand la conception moderne du progrès est réputée prescrite,
si tel ou telle autre oeuvre est de la merde ?

Pas criticalsecret, en tous cas où toujours nous restons dans le paradoxe
sur ce point et volontairement, pas par défaillance.

On peut dire j'aime ou j'aime pas, cela me donne à penser ou pas, ou même
c'est con donc nul, mais sachant bien toujours le propos relatif au regard
de l'événement possible à réserver, et là je pèse bien mes mots, que même
une médiocrité estimée comme telle, parfois peut se révéler géniale à la
lueur d'un renouvellement des circonstances. Non?

Merci.

Louise D.



> De : "vgranger" <vgranger@imaginet.fr>
> Date : Tue, 7 Oct 2003 21:21:07 +0200
> À : "BlueScreen" <b-l-u-e-s-c-r-e-e-n@b-l-u-e-s-c-r-e-e-n.net>,
> <nettime-fr@samizdat.net>
> Objet : Re: [nettime-fr] Bulletin critique du jour < A un ami
> 
> Barvo !!!! calp !!! clap !!!!
> 
> 
> Le probleme c'est d'affirmer creer du sens !
> quelle connerie et cela s annoncait d'avance  rien que dans le titre !
> 
> Car comme le disait licklider (pour ceux qui ne le connaissent pas tapez son
> nom dans google ;-) )
> C'est le contexte d'utilsation, voir l'usage qui determine la technologie,
> et le fait qu'elle soit validee est qu'elle repond a de nouveaux besoins.
> (fictifs ou pas)
> 
> Regardez la politique marketing d'apple par ex. et l'histoire de ses pubs !
> "vous etes createurs, vous etes un grand homme alors vous avez besoin de mac
> !"
> bre jobs avait tout  compris en vendant la meme merde que gates designe
> comme une bouteille de shampoo !!!! il fait passer besoin fictif pour besoin
> reel en refilant des technologies depassee depuis trois ans par les
> militaires ...
> Car tout vient du transfert des technologies, soit de l'armee, soit de
> l'industrie spatiale alors le pauvre con qui se trouve etre la derniere roue
> de la charette dans ce process qui a la pretention de creer du sens est un
> vrai debile ! et je pese mes mots !!!! au mieux on revele du sens la ou il
> n'est pas percu .... et encore ....
> 
> En clair le sens ne se cree pas ! ineptie philosophique totale !
> le sens est ou n'est pas point barre ....
> 
> et le fait meme de poser cette phrase en preambule:
> « CRÉÉR [OU RE-CRÉÉR| DU SENS À L'ÈRE NUMÉRIQUE »
> 
> est une immense connerie !!!!! je pourrais encore entendre " faire sens
> ...(le reveler)"
> 
> car le probleme est que les informaticiens confondent recherche fondamentale
> et la creation, l'ingenierie et l'art si bien que l'on voit des ingenieurs
> poetes a la petite semaine ou des artistes ingenieurs a la petite semaine
> mais au moins ces derniers ont le merite de s'autoqualifier de bidouilleurs
> (voir les dj)
> Donc tout ce que tu racontes etaiat annonce dans le titre et c'est bien que
> tu ecrives ces notes ....
> 
> et puis les nanomachines qui grace aux dernieres technologies ont gagne un
> mapping avec texture, franchement des potes (christophe bruno par ex.) en
> faisait en 1978 sur sa texas instrument, tout cela me fait tendrement
> sourire.....
> 
> Pendants ce temps, partout dans le monde dans des ecoles d'art ou ailleurs,
> se produisent des oeuvres avec technologies ou pas qui ne se posent pas ce
> genre de question (et cela est tres salutaire) et ont du sens .....
> 
> si ces gens sont encore a se demander comment faire sens:  franchement ?
> 
> 
> pfff ..............
> 
> 
> Valery Grancher
> 
> 
> 
> ----- Original Message -----
> From: "BlueScreen" <b-l-u-e-s-c-r-e-e-n@b-l-u-e-s-c-r-e-e-n.net>
> To: <nettime-fr@samizdat.net>
> Sent: Tuesday, October 07, 2003 1:46 AM
> Subject: Re: [nettime-fr] Bulletin critique du jour < A un ami
> 
> 
>>> Pardon, entre deux voyages, un commentaire élargi en mini-essai sur la
>>> magnifique tautologie revenant à plusieurs reprises  et sous différentes
>>> occurrences des infos des listes durant le mois de septembre, foin de
> Nuit
>>> Blanche < sans la maudire :
>>> 
>>> « CRÉÉR [OU RE-CRÉÉR| DU SENS À L'ÈRE NUMÉRIQUE »
>> 
>> Bonjour
>> 
>> De retour de voyage, j'aimerais pour ma part reporter qq notes (d'une
> traite et sans
>> relecture, je m'en excuse d'avance, on est là loins du mini-essai) à
> propos du colloque
>> du même nom (Créer du sens à l'ère numérique) à Paris (paris8) du 24 au 26
>> septembre par h2ptm.
>> 
>> Ces qq jours de rencontres, qui se voulaient rassembler artistes et
> chercheurs autour de
>> la question du sens à l'ere numérique avec en filigrane la thématique à la
> mode sur les
>> rapports art-science.
>> [jusque là tout va bien...]
>> 
>> Le titre, au vus de la création numérique contemporaine, me semblait
> pertinent, et
>> critique (donc polémique) à condition qu'il se finisse par un point d'
> interrogation:
>> CRÉÉR DU SENS À L'ÈRE NUMÉRIQUE?
>> [jusque là tout va bien...]
>> 
>> En effet ce qui caractérise (malheureusement) un grand nombre
> d'installations
>> technologiques se disant artistiques aujourd'hui est l'absence de sens qui
> en résulte.
>> Si nous voyons des artistes qui utilisent les différents médiums
> artistique en tant que tel
>> et pour créer des oeuvres pertinentes, nous pouvons aussi très
> régulièrement observer
>> des créations loin de tout sens et sans aucun enjeu, qui peuvent se
> résumer à de la
>> pure démonstration technologique. (Ou de l'expérimentation, mais on est en
> 2003, c'est
>> un peu tard il me semble...)
>> Se basant certainement sur le manque de recul du public face à la création
> numérique,
>> et sur l'effet de nouveauté, ces oeuvres ne font que présenter les
> possibilités
>> (techniques) qu'offre le numérique, sans les exploiter dans une création
> qui aurait un
>> intérêt façon autonome.
>> Le seul enjeu serait alors l'appropriation par l'artiste de nouvelles
> technologies...
>> Mais pour en faire quoi?
>> Certaines expositions orientés numériques donnent ainsi à mes yeux
> l'impression de
>> visiter un foire exposition, montrant ce qu'il est technologiquement
> possible de faire,
>> aux antipode d'expositions présentant des oeuvres pertinentes en tant que
> créations
>> artistiques.
>> 
>> Alors en effet, un colloque, posant cette question avait à mes yeux un
> intérêt: dégager
>> sens (résultant d'une utilisation pertinente de moyens technologique) et
> réutilisation de
>> la technologie pour elle même, au coeur de la création contemporaine.
>> 
>> Revenons à cette manifestation parisienne, ne se voulant visiblement pas
> de poser la
>> question (absence de point d'intérogation du titre), et qui laissait
> présager la
>> présentation de réponses positives, soit d'approches du médium numériques
>> génératrices de sens.
>> [jusque là tout va bien...]
>> 
>> Ce qui en résulte globalement fut exactement le contraire, entre vague
> présentation de
>> pratiques usant des technologies, et présentation d'exemples flagrant de
> non sens.
>> 
>> Commençons par l'exposition qui accompagnait les différentes conférences
> proposées.
>> Exposition, qui au vus de la déclaration "CRÉÉR DU SENS À L'ÈRE NUMÉRIQUE"
>> semblait avoir l'ambition de présenter des oeuvres révélant un usage
> judicieux et
>> créatif des technologies.
>> Si quelques (rares) pièces, vraiment pertinentes, étaient dignes
> d'intéret, (en particulier
>> ScenArio de Michaël Stellam ou encore Métatextes de Tim Catinat) elles
> côtoyaient
>> bon nombre d'exemples de démo technologiques, d'usage de moyens numériques
> plus
>> ou moins novateurs pour eux mêmes, ne dégageant de ce fait absolument
> aucun sens,
>> ou pire un non sens flagrant.
>> [jusque là tout va bien (je commence à avoir des doutes)...]
>> 
>> Un ensemble de quelques dalles sensitives (gros boutons plats posés au
> sol),
>> provoquant le lancement aléatoire de sons lorsque l'on y pose les pieds et
> voulant
>> proposer, au delà du ludique, un parcours (aléatoire??). Une collection de
> créatures de
>> synthèse 3D sur CD-Rom sur lesquelles il était possible d'opérer des
> translation et
>> zoom  et autres rotation (bref une synthèse 3D point barre) voulant
> "convier le
>> spectateur à vivre une expérience créative à part entière en découvrant
> par le tactile un
>> monde aux lois physique inédites". (Je n'ai pas plus perçu les lois
> physiques que le
>> tactile hormis le fantastique contact très plastique de la souris et du
> clavier). Un siège
>> équipé de capteurs permettant a l'utilisateur qui aura la patience de se
> tortiller dessus,
>> de se déplacer virtuellement au coeur d une surface 3D vide (ah non il y
> avait une
>> sphère et un rectangle) affichée sur un écran, tout en faisant varier la
> spatialisation
>> (relative) d'un son dans l'espace (Démonstration plaisanteet très
> convaincante des
>> possibilités offertes par la spatialisation sonore et par l'utilisation de
> capteurs, mais il
>> faudrait peut être en faire quelque chose qui à un intérêt artistique
> non?).
>> Bon j'en passe, inutile de s'étaler là dessus.
>> 
>> Le plus amusant avec ces pièces est le discours de leur créateurs
> lorsqu'ils étaient
>> invités à les présenter (ou le cas contraire ce que nous pouvons en lire
> dans le
>> catalogue). Un formidable vomit de sens escompté, souvant sans rapport (ou
> alors à
>> contre-sens) avec les pièces présentées...
>> 
>> Ah... je commence à comprendre, le sens à l'aire numérique, serait il de
> placer
>> artificiellement et à l'aide de joli phrases des couches de sens sur un
> objet
>> technologique se voulant artistique qui lui, n'en évoque aucun?
>> 
>> C'est ce que semblait révéler un assez grand nombre d' interventions
> d'artistes.
>> De temps en temps une intervention plus intéressante permettait de retenir
> une phrase,
>> une bribe d'idée novatrice...
>> 
>> Je n'ai pas vu toutes les interventions, il parrait que j'en ai loupé des
> intéressantes...
>> possible (pas de chance).
>> 
>> Heureusement que la programmation de performance live (bd4d, Atau Tanaka,
> Antoine
>> Schmitt), relevait l' intérêt général de la manifestation.
>> (le sens émanerait il de l'absence de paroles?)
>> 
>> Passons au summum de ce colloque: la table ronde de clôture:
>> Thème: " la création numérique est-elle une forme de recherche? "
>> Invités: DERRICK DE KERKHOVE (en visio conférence)
>> JEAN-PIERRE BALPE,
>> MAURICE BENAYOUN,
>> JEAN-LOUIS BOISSIER,
>> MANUELLA DEBARROS,
>> PAUL KAHN,
>> IMAD SALEH,
>> 
>> [...le plus dur c'est pas la chute, c'est l' atterrissage]
>> 
>> Alors là je suis peut être totalement naïf (je commence à le croire) mais
> j'espérais
>> quand mme tirer qq chose d'intéressant de la conférence de clôture tel
> colloque .
>> 
>> Cette table ronde devait commencer par une intervention en visio
> conférence de
>> Derrick de Kerkhove.
>> 
>> Idée en soit intéressante si, les organisateurs ne s'était pas entêté à
> vouloir faire cela
>> en visio conférence...
>> 
>> < Parenthèse: Arrêtez la visio conférence en public! >
>> 
>> Alors là message à ceux qui sont susceptible d' organiser de telle
> manifestation.
>> (clin d'oeil à ceux qui ont essayé de suivre le débat lors de la venue de
> vuc cosic à
>> beaubourg)
>> Arrêtez de vous entêter à faire de la visio conférence parce que le sujet
> est le
>> numérique et que ça fait "techno"!
>> Le net est puissant pour un tas de choses mais il faut s'en donner les
> moyens!
>> Si vous tenez mordicus à une visio conférence louez un canal numéris.
>> Sinon oubliez le numérique 30 secondes, tirez un simple câble téléphonique
> et diffuser
>> ça directement.
>> Parce que le public s'en fout de faire high teck, s'en fout que ça passe
> par un ordinateur
>> et par le réseau Internet.
>> Par contre le public ne s'en fout pas de se déplacer pour entendre une
> voix qui pourrait
>> provenir de la station mire, entrecoupée de blancs de transmission...
>> (Pour ce qui est de l'image, de toute façon elle est toujours coupée au
> bout de 5
>> minutes pour essayer de récupérer un peu la qualité catastrophique de la
> voix...)
>> Bref, faire passer un discours dans une telle aberration technologique,
> c'est
>> certainement la meilleure façon de le dénuer de tout sens!
>> 
>> </ Parenthèse: Arrêtez la visio conférence en public! >
>> 
>> Bref on a eut le droit à une belle démonstration de flop technologique,
> avec l'attente qui
>> va avec, pour aboutir à une visio conférence sans image, et un son d'outre
> tombe
>> entrecoupée de blanc toute les 6 secondes.
>> (Que Jean Pierre Balpe à nommé avec bcp d'humour une expérience ds années
> 20
>> (tsf))
>> 
>> C'est bien dommage parce ce ce qui fut massacré par l'inutile technologie
> déployée
>> constituait certainement l'élément le plus intéressant et porteur de sens
> de cette
>> conférence de clôture.
>> 
>> Ce fut en effet visiblement le seul texte préparé, de plus de 5 minute et
> avec un
>> contenu réfléchit et constructif.
>> 
>> On peut aussi noter les différentes interventions de Jean Pierre Balpe,
> courtes mais
>> sensées, sans lesquelles ce pseudo débat n'aurait vraiment eut aucun sens.
>> 
>> L'introduction du débat par Balpe consistait d'ailleur à mes yeux les
> seules choses
>> digne d' intérêt de l'heure qui suivit la tsf-performance de  Derrick de
> Kerkhove, soit le
>> fait que émerveillement technologique en création artistique n'était plus
> intéressante, et
>> qu'il fallait arrêter la technologie pour la technologie.
>> Bref belle tentative de lancer la discussion et de la relancer dans le
> cadre de ce
>> colloque...
>> Malheureusement si la discussion avait été pertinemment lancée, elle s'est
> vite
>> effondrée...
>> 
>> Retour au galères technologiques pour poser une question à Derrick de
> Kerkhove. Là
>> ça frise le comique, lorsqu'on tente de poser un micro sur un téléphone
> portable pour
>> avoir la réponse de Derrick.
>> (Mais c'est bien les gars, vous commencez à être sur la bonne voie,
> laissez tomber les
>> ordis revenez au téléphone...)
>> 
>> On à ensuite droit à une intervention de Benayoun qui nous raconte une
> anecdote sur
>> des problèmes de communication comparables 15 jours avant...
>> La suite est du même acabit, pas grand chose à en tirer.
>> 
>> On arrive à la palme du non sens, soit l'intervention de Jean-Louis
> Boissier, qui valait
>> tellement le détour que je ne peux m' empêcher de vous la retranscrire mot
> pour mot (à
>> partir d'un enregistrement sonore):
>> 
>> "Bon je... je sais pas trop quoi dire mais j'ai entendu là Derrick de
> Kerkhove. Euhhh je
>> me suis souvenu d' ailleurs qu'il avait tenté il y'a une quinzaine
> d'années un
>> performance qui a été un flop total au centre de commerce extérieur ici à
> Paris ou des
>> milliers de gens s'étaient déplacés et que la connexion n'avait jamais
> était établie. Euh,
>> non il disait que... on, la pensée était liée à la parole et que nous ne
> pouvons penser
>> que en parlant. C'est ce que je tente de faire, c'est à dire a essayer de
> commencer de
>> penser en parlant de tout et de rien. Mais comme j'ai vu que en fait il
> y'a un circuit de
>> rétroaction de feedback, j'ai peur que ma tête explose parce que si
> j'entendais le
>> téléphone sonner chez Deric de kerkof alors qu'il était ici à coté de
> nous... Euh non, je...
>> je sors aussi d'une soutenance de DEA dont le thème était la... à la fois
> le vide et la
>> panne. Et qui concernais la question des arts des nouvelles technologies.
> Et euh, la
>> candidate elle avait regardé un peut tout les aspect de cette panne, de ce
> vide. Euh et
>> donc dans ce juris un de nos collège nous rappelait, je crois que c'est...
> j'avoue que là
>> j'ai été subitement ignorant, mais euh, entre autre, je crois que on
> pouvait rappeler euh
>> que Adorno considérait que la création commençait là ou communication s'
> arête et
>> peut être même que les conditions pour l'art c'était d'interdire la
> communication. Euh, je
>> crois me souvenir aussi que Jaen François Lyotard, quand on travaillait
> avec lui pour
>> les imateriaux insistait beaucoup sur ce... Il était extrêmement méfiant,
> on va dire à
>> l'égard des nouveaux médias et en particulier de l'interactivité et il
> considérait que la
>> seule manière de promouvoir l'art c'était là aussi de s'opposer à la
> communication.
>> Dans le..., sur le... alors pour ce qui est du sens... là petit à petit la
> machine se met en
>> route... euh... pour moi c'est, en fait je me souvient la aussi de  de
> cette phrase de Jean
>> Luc Godard qui considérait que le cinéma pouvait continuer à s'opposer à
> ce qu'il
>> appelle, ce qu'il appelait la soupe informatique, la bouillie informatique
> en disant que ce
>> qui donnait du sens au cinéma c'était le sens de déffilement de la
> pellicule, dans le
>> projecteur. [Grand blanc (23s) / pas de réactions]"
>> 
>> Un peu plus tard Maurice Benayoun essaye d'égaler Boissier dans l'art de
> prendre la
>> parole pour ne rien dire (de scencé):
>> 
>> "C'est bon, je suis en train de faire ce que faisait Jean Louis tt à
> l'heure, c'est à dire je
>> prend le micro, et en même temps je suis en train de voir si je peut
> mettre du sens
>> derrière les mots que je prononce histoire de maintenir la conversation et
> la discussion.
>> Ce matin je parlais de la réduction fatique de la communication et
> effectivement on est
>> très très souvent là... vous savez c'est le commentateur sportif qui passe
> son temps par
>> exemple à dire oui oui il va se passer qq chose d'extra ordinaire vois
> inquiétez pas, ça
>> vient... Et là on est la dedans et je crois que cette situation d'attente,
> elle est très très
>> importante et dans la création le.. évidemment d'un coté le message crée
> du sens
>> comme une injonction est qq chose qui peut paraître complètement
> péremptoire
>> effrayant, et ça relèverait pour certain  d'une conception du discours
> comme relevant
>> de la révélation et de la vérité annoncée. Néanmoins, je crois
> effectivement comme l'a
>> rapplé jean pierre tt à l'heure que l'idée ici ds le cadre de ce colloque
> était de poser la
>> question de pourquoi une certaine insatisfaction devant un certain type de
> production....
>> ... ..."
>> 
>> La suite des interventions est pratiquement de même acabit. Au bout de 45
> minutes
>> d'un tel naufrage de sens, quelqu'un dans le public réagit: (public qui
> commençait
>> quand même à avoir un peu l'impression qu'on les prenait pour des cons)
>> 
>> "Il est certain que quand on a en face de nous des véritables papes du
> numérique
>> quelque fois lorsque on entend que "une des position de l'art c'est
> d'interdire la
>> communication" dixit Adorno ou Lyotard on peut aussi dire c'est Lacan qui
> le disait, que
>> la communication ça n'existe pas, alors à partir de ce genre de constat on
> est
>> complètement frustré, bloqué et on a plus rien à dire. Alors le but du jeu
> c'est quand
>> mme d'essayer d'avancer..."
>> 
>> Bref, cette réaction n'aura (pas plus que les différentes tentatives de
> Balpe de relancer
>> le débat) pas réussi à sauver cette discussion de café du naufrage dans le
> non sens
>> total et à été suivit peu de temps après par une intervention emballée de
> Benayoun,
>> nous exposant ses goûts personnel:
>> 
>> "l'art cinétique ne m'intéresse pas,
>> m'intéresse pas des jeux formels comme ça avec les couleurs,
>> le formalisme, les jeux formels, personnellement ça ne m'intéresse  pas,
>> ça m'intéresse  pas les choses de vasaraelly,
>> même si on les faisait en dynamique et qu'elles bougeaient dans tous les
> sens en 3D,
>> en 12d,
>> j'en aurait vraiment rien à foutre,
>> j'en aurait rien à foutre parce que ça ne m'aide pas à comprendre le
> monde,
>> j'en aurait rien à foutre parce que ça ne me fait pas plaisir,
>> ça ne me crée aucune satisfaction qui justifie que que je reste un peu
> plus longtemps
>> sur cette  planète,
>> j'en ai rien à foutre parce que ça ne m'aide pas résoudre mes problèmes,
>> j'en aurait rien à foutre parce que c'est vrai que je ne comprend pas
> mieux ni l'autre ni
>> les autres,"
>> 
>> Là c sur on a fait avancer le débat
>> J'espère que ça a intéressé quelqu'un, moi non franchement j'en ai rien à
> foutre.
>> 
>> Bref je vais m' arrêter là, j'ai déjà passé trop de temps à écrire ces
> lignes sur cette table
>> ronde qui n'en valait pas la peine...
>> 70 minutes de non sens à l'ere numérique...
>> 
>> Non, pas la peine d'avoir fait 300 bornes pour voir ça.
>> Malheureusement en tant qu'invité je n'ai pas payé le colloque, du coup je
> n'ai même
>> pas eut le plaisir d'essayer de me faire rembourser pour erreur sur la
> marchandise: j'ai
>> vu l'ere numérique, le sens je le cherche toujours...
>> 
>> PS:
>> Toutes mes excuses pour les fautes de fraçais, ça à déjà été assez pénible
> de suivre ce
>> colloque, de réécouter les enregistrement, et d'écrire (d'une traite) ce
> petit compte
>> rendu, je ne survivrait pas à sa re-lecture.
>> 
>> ---
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>> BlueScreen
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