internet.libre on Wed, 24 Apr 2002 22:50:02 +0200 (CEST)


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[Nettime-bold] 5 mai (et oui, encore un enième mail ...)


Si vous n'aviez pas l'intention de voter Chirac... 
  
Sachez que le risque est réel et qu'il est donc absolument nécessaire de voter pour Chirac le 5 
mai, quel que soit le dégoût  que le personnage peut vous inspirer. 

    1 - Faire barrage à Le Pen est une priorité par rapport à toute 
stratégie électorale pour les législatives : un gros score pour Chirac ne 
pourra pas être interprété comme autre chose que ce qu'il sera, c'est-à-dire 
une mobilisation des démocrates. 

    2 - Il faut absolument être capable, pendant ces deux semaines, de ne 
croire ni les médias ni surtout les sondages qui ont déjà commencé à 
annoncer la victoire évidente et inéluctable de Chirac. C'est la 
désinformation de ces dernières semaines qui est en partie responsable de 
l'absence totale de prise de conscience du danger, et ainsi de l'abstention 
et de l'éparpillement des électeurs de gauche, comme une bonne partie 
d'entre nous. 

    3 - L'élection de Le Pen à la présidence de la République vous paraît à 
tous totalement improbable, mais aviez-vous réellement une seule fois 
envisagé sa présence au second tour ? Ce n'est vraiment pas le moment de 
sous-estimer de Le Pen et ses capacités de faire une excellente campagne 
de second tour comme il a commencé à le faire dimanche, en se posant en 
défenseur des petites gens, des mécontents, de ceux qu'on n'écoute jamais. 
Cet électorat-là est très nombreux et sera extrêmement mobilisé. Le Pen 
séduira comme ça, surtout à gauche, beaucoup plus qu'on peut le penser. Au 
contraire, la campagne de Chirac sera très difficile à mener parce qu'il va 
falloir qu'il se repositionne radicalement. Le dynamisme de campagne va être 
du côté de Le Pen. 

    4 - Comme nous, ça vous répugne probablement de voter Chirac. Mais 
l'orgueil de ne pas vouloir se salir est aujourd'hui totalement déplacé. 
Quels que soient vos traditions familiales, votre engagement militant, tout 
ce que vous avez entendu ou lu sur Chirac, ce n'est pas désormais l'enjeu : 
il s'agit de fascisme et d'anti-fascisme. Que restera-t-il de votre orgueil, 
et pourrez-vous encore vous regarder dans la glace après vous être abstenus 
si Le Pen est élu ? 

    5 - Il ne s'agit pas uniquement d'empêcher Le Pen de gagner mais aussi 
de faire qu'il ait le score le plus faible possible. Vous devez vous battre 
pour contenir l'extrême droite en dessous de 40% et ça va être très 
difficile. Déjà, la présence de Le Pen au second tour lève un tabou et va 
mener de nombreuses nouvelles personnes à voter pour la première fois pour 
un candidat d'extrême droite, ce qui laissera des séquelles très durables 
sur notre vie politique. On est maintenant dans une situation comparable, 
voire pire, à celle de l'Autriche, du Danemark, de l'Italie, et probablement 
bientôt de la Belgique ou des Pays-Bas. Vue la situation européenne, le pire 
n'est plus impossible. 

    6 - Le 5 mai, vous aurez le choix entre un menteur malhonnête et un 
fasciste. On a déjà vu ce que le premier nous offre : une présidence 
ridicule et creuse, c'est tout. Avec Le Pen, on s'expose à un renfermement 
du pays sur des valeurs vichystes qu'il revendique, à une politique 
antisémite, raciste, misogyne, une politique de persécution des minorités et 
des opposants, une politique de propagande de masse qui vise à attiser la 
haine de la population contre des boucs émissaires. Ca n'a absolument rien à 
voir. 

    C'est pourquoi il est vital de voter Chirac et de convaincre autour de 
vous de faire de même. 
    On ne peut pas prendre un risque pareil. 

    Merci de diffuser ce message rapidement le plus largement possible. 

PS à nos amis français qui résident à l'étranger : je vous sens (trop) loin 
de tout cela. Allez-vous voter ? 


Voici un extrait du programme du F-Haine :
extrait de http://www.front-national.com/ 
voir notamment la fin sur le programme musical .... ça vaut le détour (vous avez intérêt à aimer l'opérette !!!)
 
LE GÉNOCIDE CULTUREL 

..y a, ensuite, la culture propagée par les classes dirigeantes, fascinées par le nouveau, le périssable par essence, selon Paul Valéry, et dont les dilections culturelles sont surtout prétexte à se faire connaître dans la compétition qui les opposent à leurs rivaux. Après la culture des "bas lieux", pré-digérée pour "le peuple", la culture des "hauts-lieux", très politiquement correcte et fondée sur la transgression des valeurs morales, élève au rang de culture telle pratique ou activité, devant laquelle il convient que chacun s'incline... en attendant la prochaine mode culturelle. La tocade chiraquienne pour les "arts premiers" participe de cette culture branchée dont le néant n'a d'égal que la logorrhée qui la "promotionne". 
   
La "culture" au sens actuel, n'est absolument pas le produit d'un ordre qui vise l'excellence. Elle ne fait que consacrer la valeur économique ou conjoncturelle de pratiques individuelles ou collectives à prétentions intellectuelles ou artistiques. Il ne suffit pas de décréter que tout est "art" pour que cela en soit. La "culture Lang", qui en est l'archétype, refuse toute idée de Beau, toute hiérarchie, toute propension de l'activité artistique à élever l'âme et l'esprit : elle mettra sur le même plan, Mozart et le rap, les colonnes de Buren et le vitrail de Chartres...     

Enfin, il y a la culture muséable qui rationalise la mémoire collective, et gère le passé dans le but de réduire culture nationale et cultures régionales à l'état de stock folklorique inoffensif, participant du "patrimoine de l'humanité". Le folklore n'est plus alors perçu comme la permanence de traditions de chant, de danse, de poésie, exprimant l'âme de nos provinces. On lui accorde l'attention condescendante due à des formes jugées inférieures, puisqu'elles viennent du passé et n'ont pas ce ferment de "futurisme" qui caractériserait la "véritable culture" : un morceau de rail tordu dans un tas de sable (vu au Centre national "d'art contemporain") sera toujours pour ces gens-là supérieur à une bisquine cancalaise ou aux tissus imprimés de Provence. .         
   La principale caractéristique de la culture officielle est de faire travailler le cercle des "amis" en dehors duquel il n'y a point de salut. Si les moyens du ministère ont augmenté de 60% entre l'année 1990 et l'année 2000, la manne de l'État culturel n'est pas pour tout le monde : les commandes publiques d'oeuvres d'art contemporain, qui progressent de 30% par an, vont toujours aux mêmes, les Buren, Arman, César, Soulage, Debré, etc. Avec la création, en 1981, du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), l'achat d'oeuvres d'art d'artistes contemporains - forme de mécénat intelligent - est totalement verrouillé puisque l'art contemporain est, a priori, conçu comme non-figuratif.     
    Des projets de musées "sans exposition" style Futuroscope, permettant grâce aux techniques audiovisuelles modernes toutes les manipulations, sont encouragés. Les dirigeants locaux du RPR et de l'UDF ne sont pas les derniers à sacrifier à la culture officielle. Ainsi Jacques Chaban-Delmas laissa-t-il se dégrader son musée municipal de peinture, fort riche, pour investir à grands frais dans une ancienne halle commerciale dont il fit un musée "d'art contemporain". 

Jacques Toubon (premier ministre de la Culture à subventionner le rap et à trouver du talent au groupe NTM...), pose ostensiblement dans son bureau parisien devant des toiles d'Alberola, un des peintres favoris de la culture néo-socialiste. Quant à Philippe Séguin, il a doté la ville d'Épinal d'un Buren et d'un César. 

Le Front National n'adhère, lui, en rien aux idéologies totalitaires du XXe siècle qui ont fait de la culture un instrument de leur politique et imposé des "standards" aux oeuvres de la pensée, de la littérature, de la peinture, de la musique ou de l'architecture. Mais nous entendons résister au conditionnement marxiste, à la domination des puissances d'argent, à l'impérialisme culturel cosmopolite. Nous n'avons pas besoin de chercher ou d'importer un modèle, de tenir un "discours culturel". Nous savons que la France est riche d'une civilisation exceptionnelle qui a mêlé, pour le meilleur, la Nature et la Grâce : il nous suffit d'être fidèles à cet héritage.     
    
   Contrairement à ce que prétend l'idéologie culturelle contemporaine, l'artiste a besoin d'un modèle, il doit obéir à des règles qui, en s'imposant à lui, le contraignent à se dépasser. Il maîtrise nécessairement une technique propre, fruit d'un difficile apprentissage. Il arrive certes que l'artiste rompe avec un passé immédiat, mais c'est alors pour retrouver un passé plus lointain. Car l'art n'est jamais imitation, mais dépassement, tension vers le Beau absolu. Il s'agit de suggérer tout autre chose que ce qu'on peut représenter ou décrire, de l'infini avec du fini, la divinité par un corps mortel, un amour qui traverse la mort. Toute belle oeuvre d'art, implicitement ou confusément, recherche le Souverain Beau, même si elle n'y parvient pas. C'est ainsi qu'elle est universelle.     
    
   "Un peuple qui perd sa langue, perd son âme" (Frédéric Mistral). La renaissance de la véritable culture française implique nécessairement la défense et la promotion de la langue nationale à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières. Un Conseil de défense de la langue française, constitué à partir des académies de l'Institut de France mais aussi du monde politique, scientifique et économique, sera créé pour s'opposer au jargon et au franglais qui envahissent notre langue. Les sanctions pour atteintes délibérées à la langue française seront renforcées dans le cadre de la loi de 1994.     
    
   13. Assurer la promotion de toutes les bonnes musiques 

L'apprentissage du chant choral, musique de l'âme, selon Saint François d'Assise, de la musique instrumentale et de la danse, sera encouragé à partir du plus jeune âge. Les salles de concerts et les conservatoires seront développés en province. Les lycées et les universités seront invités à organiser des concerts dans leurs locaux. Musiciens et chefs d'orchestre français se verront offrir les meilleures possibilités d'exercer leurs talents en France. 

Les aides de l'État aux opéras seront équitablement réparties entre les grandes institutions parisiennes et les orchestres de province, des troupes de chanteurs étant reconstituées pour disposer d'un vivier de talents nationaux. Une place sur la scène lyrique sera faite à l'opérette qui a un véritable public, mais n'a pas actuellement l'heur de plaire à la culture officielle rabat-joie. Rap et techno, qui ne sont pas des expressions musicales, seront évidemment privés de tout soutien public.

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