Louise Desrenards on Sat, 15 Sep 2007 15:54:40 +0200 (CEST)


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Re: [nettime-fr] web 2.0 et success story bidon


également d'accord avec ce que dit Auber (excellent exemple de re-qualification sémantique;-) je suis en train perso de mener une bagarre dans un dispositif collectif à propos de l'artiste de divertissement populaire, émergent au-delà de l'art contemporain, auquel je m'intéresse de façon cohérente et en recherche sur les questions de transmission des références, depuis quelques mois -- d'où mon absence relative...

Notamment à propos de myspace, d'expliquer comment tout link sur myspace à l'extérieur de celui-ci ne profite pas à la bande passante du site externe qui le site, comme on le pensait auparavant, par rebondissement réticulaire dynamique et extensif des redirections de liens renvoyées, et vues à l'extérieur de la bulle, mais aux fins des seuls liens des comptes en réseau interne de myspace qui y est vu par les moteurs de recherche, aux dépens de l'extension réticulaire externe de ceux qui le citent... étant un des dispositifs d'extension du web privé -- en outre d'être en web2--

Mais je vais aller plus loin sur le terrain concret de la prise en compte des problèmes de droits, puisque ma propre réflexion y est confrontée actuellement dans le cadre de recherche évoqué plus haut..

Au-delà de ce débat à propos de la visibilité et de la transparence, je rappelle qu'Universal média FR a acquis depuis la fin du printemps dernier la confirmation de sa propriété de MySpace France, car même Murdoch en avait assez des procès multiples que lui intentait de façon répétitive le service juridique du chevalier de l'anti-p2p de Fr, vecteur d'images médias et de musique, celui pour le fun qui a dit à peu près "les pauvres déshabillés allez vous rhabiller et comme vous ne pouvez pas faute de ressource vous n'aurez plus accès à la musique -- même si vous êtes plus beaux que nous et même si vous êtes les plus beaux du monde , parce que nous on a le fric-- ", aka MC Pascal Nègre, pdg de choc obsessionnel de son projet de privatisation de l'accès à la culture et à la connaissance, et à un point de harcèlement tel que Murdoch lui-même a préféré s'en débarrasser par ce cadeau...

D'ailleurs le règlement interne a déjà changé : vous ne devez pas y mettre des musiques ni des vidéos homologuées mais des "maquettes" : mais comme ces maquettes musiques ou vidéos ne sont pas homologuées elles tombent de fait sous le copyright de myspace FR (universal media) -- co-actionnaire de TF1 d'autre part, qui ne donne quasiment rien au pré-achat du cinéma d'auteur et les documentaires -- donc contribue à exterminer le potentiel de financement de la production partenaire du cinéma en France --...

Dans ce processus d'exténuation vectorale de la création, au nom de protéger les droits d'auteur et les droits voisins, vous allez retrouver vos contenus considérés comme libres de droit perso sous le copyright de fait de myspace fr, : un vol pur et simple non pas de pair à pair mais de gratuit à gratuit (en position intermédiaire -- même casse que celui sur les archives publiques)-- donc pour pas un balle -- : autrement dit pour les voir mis à disposition gratuite dans l'hyperarborescence genre myspace tv ou radio qui les recense, ou que sais-je, et bientôt sans avoir le droit de les rendre vous-mêmes accessibles par ailleurs dans daylymotion et youtube contre lesquels cette guerre est aussi menée,car ces générateurs de diffusion des contenus implémentés offrent aussi beaucoup de bande passante, ce qui est concurrent des tendances monopolistiques ou dictatoriales règlementaires, dans un statut intermédiaire du libre qui ne prend pas encore en compte cette législation française abusive des libertés et exécutive des répressions.

A terme, extensive des médias du vecteur aux dépens du libre non pas en le supprimant mais en l'habitant pour en modifier les droits. De l'escroquerie pure et simple, à terme.

Universal FR un vecteur d'avenir aux dépens du web public gratuit par ingérence et interférence dans celui-ci.... gagé dans un dispositif élargi aux médias analogiques et numériques télévisuels, par la fermeture de l'accès libre au fonds d'archives de la télé et du cinéma d'actualité de la modernité et de la post-modernité, qui normalement à leur terme légal de fin de propriété auraient du tomber dans le domaine public...

Or il n'y pas de limitation des contenus implémentés dans le myspace anglophone à ce jour, que je sache, quant aux droits de vos documents -- c'est a dire qu'un compositeur peut y mettre de ses musiques déjà éditées s'il le désire --, ces documents étant considérés toujours les vôtres pour en disposer à votre guise, la situation n'est pas du tout aussi abusive qu'en France depuis quelques mois.

Il reste quand même des différences locales exécutives, même si créditer Murdoch de toutes façons étant aussi un vecteur quelles que soient ses tendances expose à terme à se retrouver où qu'on soit dans une situation captive à la française..

De toutes façons il est temps de commencer à boycotter MySpace France. Et je ne plaisante pas. Le boycott de MySpace France au terme de cet été se pose de façon radicale et urgente.

Dans cette stratégie, à défaut de vecteur parfait qui serait le libre -- qui ne peut donc l'être par constitution -- il faut être souple, c'est à dire tactiques avec des capacités de répliques pratiques, et une capacité d'adaptation rapide aux changements environnementaux sur le web, dans des choix de tendance vectorale sur laquelle nous pourrons peser par en partir de façon spectaculaire, opter pour des solutions intermédiaires, sinon à terme la question de la puissance de la bande passante nécessaire au développement multi-média du web qui tend à les intégrer tous aujourd'hui, et que nous aussi nous devons intégrer pour ne pas nous retrouver HS,, aura en effet raison de ne nos possibilité de communication, en les étouffant.

Il est temps en même temps d'en finir avec l'engagement de l'opportunisme de l'ego dans cette guerre qui ne permettra aucun train raté de notre part. Il est temps d'envisager que les solutions individuelles sont collectives, non collectives par fusion de l'individu dans le même mais au contraire pour étendre la singularité unie à travers des vecteurs libres jouant dans la stratégie des concurrences, mais par réversibilité de l'individuation.

J'en déduis que si l'ère de la fin par la transparence idéologique communautariste du web 2 voit sa fin -- et heureusement d'une certaine façon si l'on en croit toutes les critiques formulées ici au début du débat -- dans son rôle stratégique déterminant de la privatisation du web public.. c'est aussi l'ère de l'invention des nouvelles forces du libre sous le masque vectoral, pour faire face aux vecteurs de la privatisation ou de l'uniformisation des tendances des contenus (comme la télé nous a montré que cela ne tardera pas davantage sur le web).

Maintenant loin du p2p exténué par les lois répressives en France, l'heure de l'intimisme inter-individuel étendu par le réseau y compris au-delà, des syndications (le processus du feed rendant nos données accessibles gratuitement y compris à n'importe quels organismes peu scrupuleux) a sonné.

Ce sont des vecteurs de masse libres avec de la bande passante sans limite qu'il nous faut, désormais, pour faire face non plus de pair à pair mais d'égal à égal des stratégies privatives dans la guerre de la communication, ou en effet on n'a plus qu'a aller se rhabiller sans ressource pour le faire, et monsieur machin aura gagné.

Et désolée, chers activistes wiki, mais ce n'est pas le dispositif hyper protocolaire de wikipédia, étant en premier lieu un support de production et d'édition interactif collectif (qui justifie le protocole par la norme encyclopédique par l'évaluation traditionnelle et académique des savoirs et des disciplines, ce qui n'empêche même pas d'énormes c.. d'ailleurs) comme ultime utopie communiste, qu'il nous faut, mais un vecteur de diffusion libertaire totalement ouvert et puissant dans les termes requis par les grands vecteurs qui utilisent le web dans un dispositif abstrait de l'octroi d'autrefois, aujourd'hui, c'est à dire encore et toujours la question du cout de la bande passante justifiant la taxe sur les droits...

J'ai bien dit : la question de la diffusion, parce qu'aujourd'hui nous sommes en a-topie (sans projet représenté) ou nous mourrons à la transmission de la pensée critique et de la connaissance empirique, par trop avoir refusé de sacrifier l'utopie qui nous rend aveugles et impuissants à répliquer car les moyens partisans du passé liés au code de la production, ne sont plus adaptés à la vitesse du hors valeur qui nous assaille, une fois le code de la production prescrit par l'équivalence généralisée boursière.

La politique est finie, nous sommes après, en méta-politique, et ce n'est plus l'avant-garde communautariste qui nous manque, ni l'alternatif sinon qu'il devrait prendre statut dans ce que nous voudrions faire en méta, à l'image du capitalisme intégré et prescrit par le vecteur, et par l'équivalence généralisée ..

Non pas la capitulation révolutionnaire mais la révolution par les processus du vecteur obligatoirement réversibles à un point donné de l'environnement qu'il convoque...

Quand tu sais que la puce de ton pass de metro te flique dans le moindre de tes déplacements urbains en dehors du métro, qu'est-ce que ça veut dire que cette capitulation sur la transparence du web ??!! AU nom de ce que le virtuel serait à part ? Ben non : c'est général...

Alors il faut inventer de nouvelles stratégies dans le dispositif même qui nous circonscrit et nous contient pour s'y retourner, et que nous ne combattrons que par ses propres effets réversibles accélérés par notre propre plasticité et mobilité...

Moi, je suis contre capituler par rapport au web : c'est à nous pour communiquer notre liberté à l'acte de nos pensées et de nos créations et nous le garderons en montant à des sommets de concurrence que nous n'avions jamais imaginés auparavant.

La question peut se réduire celle de la bande passante.




Olivier Auber a écrit :
Il parait temps de lancer une requalification sémantique massive des buzzwords 2.0 et autre TIC, non?...

Par exemple, il me vient cette première idée à propos du terme de "réseau social" utilisé à tort et à travers pour désigner les plateformes 2.0. Comme une plateforme n'a en rien de réticulaire, puisqu'elle est centrée - elle est au mieux un réseau en étoile, c'est à dire rien de très nouveau - je propose de bannir le terme de "réseaux sociaux" et de parler de "centres d'affaire". Quand tu surfes sur le web2.0, coco, tu zappes d'un "centre d'affaire" à un autre!

Pour le côté positif, il faut voir qu'un "centre d'affaire" est quelque chose de parfaitement estimable à partir du moment où il ne prétend être rien d'autre que ce qu'il est, et que ses règles de fonctionnement sont explicites...

Pour le côté négatif, les "centres d'affaire" qui prétendent être ce qu'ils ne sont pas, sont partis pour dégoûter toute une génération des "réseaux sociaux". En ce sens, ils travaillent à la destruction de la confiance et du lien social.

D'autres idées de requalification sémantique?

Olivier Auber
-----

Yann Le Guennec a écrit :
André.0,

Je suis globalement d'accord avec ton approche. Pour ma part je considère que que le buzzword web2.0 est, comme toute chose, rempli de bon et de mauvais *. Ce n'est pas pour autant une posture relativiste, mais le constat que la con-sidération du bon et du mauvais est une question de point de vue individuel et collectif. Et le point de vue effectivement est fonction de ce qu'il con-sidère **.

C'est ici precisement pourquoi je refute ton argument du miroir. Les services Web2 ne sont pas des miroirs, ce sont des puits sans fond, sans reflets. Ce sont des capteurs, des accumulateurs, des réservoirs de données qui ne renvoient pas d'images de ce qu'ils sont. L'opacité est particulièrement évidente dans le modèle économique non public de ces services. Sans aller jusqu'à transformer ces systèmes en miroir, mais simplement placer un miroir dans ces systèmes, renverrait une lumière qui les ferait fondre instantanément, ces pourquoi les miroirs sont ici enfouis au coeur des modèles économiques eux-même, ils sont la seule source de valeur ajoutée, nécessairement privative dans notre système global actuel. La conséquence est que ces miroirs, s'ils existent, sont invisibles pour ceux qui les regardent et ne renvoient de la lumière que vers ceux qui ne les éclairent pas.

Pour aller plus loin je te renvoie à ce texte d'Olivier Auber:
http://anoptique.com/ConceptAnoptisme

a+
yann

* revoir le texte de P.Levy à propos du web2
** il faudrait revenir ici sur la sidération AJAX


loz from provisoire a écrit :
Yes j'ai même mon compte chez google, myspace ou encore facebook... et bien avant la mode des comptes sur d'innombrables forum ou systèmes d'échanges.

Pourtant je trouve sain de dénoncer "le miroir aux alouettes" car bien que séduisants ces services piègent les internautes. Qu'ils trient ou bannissent les contenus c'est encore ce qui me dérange le moins, ce qui me dérange c'est la pseudo liberté de façade que ces services promettent en contrepartie d'un contrôle par l'abondance dont ils orchestrent le sens.

C'est mon point de vue et j'aime le défendre :)

Quant à la "contrainte" nous savons tous qu'encourager "l'autosuggestion" est le meilleur moyen de parvenir à ses fins propagandistes. Le jour où le Times élisait "tout le monde" personnage de l'année (Times avec un miroir) je me suis dis que c'était le meilleur moyen de nous empêcher de nous regarder en face, de nous distraire de nous même et de nous convertir en marchandise.

Je continuerai donc à "accabler" (merci pour le terme) ces sites et ces services web 2.0 car ils sont vraiment accablant.

Nous sommes en effet accablés de "miroirs" !

Amitiés


clemos a écrit :
Justement c'est bien là qu'est le problème, dans ces applications web
2.0, les proprétaires des données et des dispositifs imposent des
stratégies,

ils proposent des espaces de diffusion avec des règles bien définies, que ce soit au niveau de la nature des contenus (ex: pas de contenus pornographiques, contraire aux moeurs, ...) ou la manière dont on peut y accéder (player youTube, etc). c'est quand même la moindre des choses qu'un site quel qu'il soit ait le controle sur son contenu, même si il donne l'illusion d'être un site "fait par les utilisateurs"... et le problème vient probablement de cette ambigüité. mais je pense que tu entretiens toi même cette confusion: en dénonçant la "stratégie" des "propriétaires", tu laisse à penser que ces sites devraient (donc pourraient ?) être finalement des supports neutres que personne ne "controle", chose par définition impossible et illusoire.

ils canalisent, trient, manipulent et censurent...

"censurent": un exemple ? pour les autres verbes, tout à fait d'accord: c'est quand même bien pour ces raisons que les gens les utilisent... (ou sont utilisés par eux; héhé)

il s'agit
bien là d'un contrôle ou tout du moins d'une volonté claire de contrôle
de l'internet.

de l'internet surement pas. ce sont simplement des mass médias. ils *tentent* autant que possible de "controler" les *gens*. mais chacun est encore libre de les boycotter et de faire son propre site perso en HTML avec des vidéos en .mov...

Ce n'est pas "rien", ce n'est pas "normal", ils ne font
pas "comme tout le monde" au contraire ils sont puissants et
totalitaires, ils nous manipulent et nous neutralisent.

mais pour prouver totalement leur "totalitarisme", il faudrait démontrer que les gens sont totalement *contraints* à un comportement d'une façon ou d'une autre. s'ils ne sont contraints à un comportement que par leur propre flemme ou betise, c'est autre chose.

mon point de vue est qu'il ne faut pas accabler ces sites qui ne font
finalement que ramasser par terre l'argent et le pouvoir que les gens
leur confèrent de leur plein gré...
c'est bien le public en général qui est responsable de cet état de
fait. si contrôle il y a, il est manifestement sciemment accepté.

++++++++
clément

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