| Louise Desrenards on Thu, 28 Jun 2007 13:31:35 +0200 (CEST) | 
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	| [nettime-fr] La France a voté mercredi dernier et s'est installée dimanche | 
 
Louise Desrenards a écrit :
==] La France a voté mercredi dernier nous installons [==
    Julien Doré
arrière petit neveu de Gustave
est la Nouvelle Star des élections législatives françaises sauvées 
dimanche,
cependant,
hacker la France a des limites dans le forum au nom de la NS
jusqu'à se faire virer par trop volontairement forcer la dose
de pointer le retour de la télé-réalité en obscénité
par la structure même:-)
Il est passé,  a transformé, a changé, a gagné, le divorce referme la télé.
Ainsi nous allons librement...
__________________________
Salut je suis Zoo, ce sont les animaux qui m'habitent et leurs rêves 
secrets tandis qu'il nous observent, veille sauvage que l'on croit 
résignée. Comme eux je connais l'empathie, et mille vies. J'habite à 
Paris, probablement.
__________________________
=====] le tampon artiste tatoué sans alibi d'art ici
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The Jean d'Ormesson Disco Suicid est-il un groupe factice ?
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L'or du leurre dans les yeux de Laure
http://www.nouvellestar.fr/videos/?id=ns2_16649
S.  : " "Groupe a concept malléable"... en resumé et au delà pour le 
uku, j'aimerais juste avancer qu'au delà d'être un artiste contemporain 
(il a un tatouage "artiste" dans le dos) je pense que le son l'intéresse 
beaucoup (peut être plus proche dans l'écoute du jazz, des harmonies, 
même du larsen et des imperfections qui font la musicalité d'un morceau) 
et que le ukulele est un instrument très simple mais qui donne au son 
une poésie musicale certaine... et qui en plus reprend des vieux code 
rock et kitsch.... (je crois que le julien aime le 2 en 1)
En tout cas je pense que les jean d'oz c'est 2 personnes (parce que le 
Guillaume il est dans son tripe" Melodrama") qui abordent la musique 
comme un terrain de jeu, de faire ressortir la substance des textes et 
des mélodies de base... c'est plus de l'ordre du travail en profondeur 
de ce qu'est la musique.... et c'est en partie son expérience du travail 
sur la musique qui lui a permis certainement d'imposer certaine 
orchestration ou au moins d'y participer sur Baltard."
_________________
Z. : " Que puis-je si j'ai déjà vécu mille vies, quand Julien Doré me 
les renvoit toutes à la figure, sinon retourner l'émotion de cette 
façon, parce qu'elle est trop forte pour s'exprimer autrement ; or de 
toutes façons, plutôt qu'en forum-réalité ?
Donc je transmets ce que j'ai à transmettre, pas ce que les autres ont à 
transmettre -- ce qui leur revient. A chacun sa singularité et cela 
n'est pas à juger, c'est à admettre dans le principe de l'altérité en 
commun.
PS / J'ajoute que si je n'étais pas capable de m'émerveiller depuis des 
situations apparemment ordinaires, vu la tournure du monde aujourd'hui, 
je serais déjà parti(e) dans ma mille et une nième vie. Au moins, avec 
lui, je n'en suis qu'à ma millième. A mourir symboliquement et à 
renaître sans s'arrêter un peu, on finirait aussi par s'y perdre;-)"
_________________
"A walk in the wide side" est le titre d'un cyber roman de Nelson Algren
=====]===]==]=]=====]===]==]=]=====]===]==]=]]=]=====]
Z : "Donc voilà, "le jean d'oz" (c'est très joli ça et encore une 
énigme, le rébus d'oz;-) c'est le hack de la structure des 
configurations acoustiques de l'émotion, arrachées à leur source 
musicale, métamorphosées en instruments conceptuels.. en quelque sorte 
une recherche ; c'est ça ? pas une usine à produire, mais une usine à 
trouver pour faire ? La machine à hacker ? Et le Dig Up Elvis, qui porte 
ses liens factices, la machine à jouer ?"
www.*myspace*.com/thejeandormessondiscosuicide 
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=116628804> 
www.myspace.com/digupelvis 
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=102179902> 
http://perso.orange.fr/digupelvis/
=====] Z=====]
"Il a fallu que j'entende Julien au Grand journal de canal + ce 14 juin, 
au moment où je me disais ne plus éprouver d'intérêt à le suivre avant 
sa prochaine création, pour réaliser d'un seul coup, à l'entendre parler 
d'un groupe conceptuel, que Jean d'Ormesson Disco Suicid était 
peut-être, probablement, un groupe factice. Comme il y a avait trois ou 
quatre pièces musicales, j'avais gagé l'affaire par l'esprit de dérision 
(au premier degré)...
Et le désir d'observation des comportements de Julien de renaître...
Miroir critique des groupes "d'effet" revival post-moderne de 
consonnance anglophone, quasiment tous caractérisés par le "ZE" dans 
leur logo, The Clash, The Stooges... d'où d'Ormesson qui présente deux 
"s" aplatis en français.
[Mais c'était bien vrai -- y avait qu'à voir le site] ; alors, encore 
une fois, une poiëse à plusieurs topos, qui comporte les tatouages 
corporels, le site avec ses liens factices, le myspace, et les quelques 
thèmes musicaux juste pour crédibiliser l'installation (mais ceci dit : 
dans la dérision, ils sont superbes;-) d'où le yukulele dérision 
symbolique de la guitare (je l'avais perçu comme ça, mais pas aussi 
radicalement comme prolongement du JDODS, parce qu'il en fait quelque 
chose de sonore comme toujours singulier) puis media viatique -- et les 
stickers de DUE prennent alors tous leur sens.. .
Par conséquent il n'y a rien de fétichiste dans ce tatouage : c'est un 
fragment de synergie (qui ressaisit en même temps un aspect critique du 
body art en lui donnant son sens à l'extérieur de lui-même -- qui relie 
le corps de l'auteur en l'assimilant à l'environnement des objets de 
l'installation dite JDODS).
Mais ça n'avait pas vraiment de rapport avec un ready made (c'est comme 
si Duchamp s'était mis en propre corps d'artiste dans sa valise), alors 
je ne me suis pas méfié... le ready made est extrait du monde matériel 
tel quel ; ici il s'agit d'une poiëse d'auteur, inventée et installée 
non seulement à des fins critiques, mais dans une arborescence de 
communication d'un ensemble d'activités (dont DUE). Du coup je trouvais 
le rapport avec Duchamp ""tiré par les cheveux" ; en fait on serait 
plutôt du côté de la Valise ou de La broyeuse de chocolat (le verre 
peint). A moins que l'idée n'ait été inspirée plus simplement par le 
portrait photographique par Man Ray de Rrose Sélavy (personnage 
transgenre de Duchamp travesti en femme). Du coup pour l'amour de l'art 
je cite la correspondance de Duchamp avec Desnos, le rêve éveillé, la 
parapsychologie à laquelle ils se livraient quand Duchamp était de 
l'aure côté de l'Atlantique, et se donnant des nouvelles de Rrose 
Sélavy, l'avatar français de Duchamp resté en France -- et parce que 
cela faisait partie du processus dynamique du surréalisme.
Certes j'aurais pu y penser à cause des faux réalisés par Duchamp -- 
dont le nom est associé à celui de d'Ormesson dans le tatouage...
Duchamp auquel on prête d'avoir fabriqué et déposé lui-même les archives 
et les estampes de l'architecte révolutionnaire du XVIIIè siècle, 
Jean-Jacques Lequeu -- à la vie privée si singulière... Il en est encore 
pour écrire des biographies crédibles sur cet architecte en les fondant 
sur les archives du cabinet des estampes et de la BN.
Et là je suis impardonnable (ou peut-être d'avoir sous estimé la gravité 
persistante de Julien dans tout ce qu'il fait pour faire rire), parce 
que je le savais, mais mon quart de neurone restant, comme dirait 
Marianne de celui qu'elle partage en deux avec V. Efira;-) s'est remis 
en fonctionnement objectif grâce à lui, hier. Brillante virtualisation 
symbolique du groupe.
J'avais pas compris le concept lui-même à ce point. Il n'est donc qu'un 
seul groupe fait pour être actif, le DUE.. (l'autre n'étant qu'un leurre 
dialectique depuis une vitrine -- et critique de MySpace du même coup) :
Le marchand du sel est passé je dois aller dormir, à +"
=====] Z=====]
Il a dit ça, que c'était pas un groupe pour fonctionner, que c'était 
critique. Non pas critique d'Ormesson (répondant précisément à Denizot 
qui anticipait) mais des groupes de rock que Droo évoque précisément, et 
il a cité des noms comme "The stooges" -- tu connais je pense ? si oui, 
on voit bien ce qu'il veut dire -- et un autre du même genre mais j'ai 
un trou de mémoire, quoiqu'aussi connu, qui avaient tous tellement de S 
dans leurs noms, que d'Ormesson en français le faisait avec l'S.
D'autre part je me suis vraiment interrogée sur l'inscription de Duchamp 
voisinnant avec Ormesson. Je me demandais si c'était une sorte de badge 
ou un totem (cela était il anecdotique ou décoratif, ou cela avait-il du 
sens mais alors lequel...?)
Quand on lui a apporté son yukulele qu'il avait laissé en coulisse, 
alors j'ai mesuré soudain la taille de l'étui à l'échelle des gens 
assis, lorsqu'il a été déposé sur la table (je le savais avant mais ça 
ne m'avait pas paru signifiant, sinon la plaisanterie habituelle) ; et 
j'ai pensé à une des valises de Duchamp que j'ai vue à Rome, miniature 
de l'atelier, des outils, et des oeuvres de l'artiste, comme viatique de 
la production de Duchamp, comme sa valise de représentation commerciale 
ironique, factice. Et je me suis dit : mais si le groupe est factice, 
alors cet étui est la valise et le ukulele une miniaturisation de la 
guitare (le ukulele étant attaché à JDODS) ; mais la miniature de la 
guitare n'est pas fausse, elle joue parce qu'elle représente autre 
chose, ce dont elle porte les stickers, DUE, beaucoup moins facile à 
communiquer que le nom communicant Jean d'Ormesson, (qui du coup 
devenait un viatique critique, s'il était connoté par le nom de Duchamp;-)
Mais ce n'est pas tout, il commentait tout ça puis avant d'ouvrir l'étui...
Il dit, "d'ailleurs il n'y a rien dedans, il est vide" ; il l'ouvre : il 
y a le yukulele, bien sûr, et il le prend avec un geste de fatigue un 
peu résigné (me dis-je sans l'interpréter)... Puis, avant qu'il ne se 
mette à en jouer, Denizot lui demande "et alors DUE ?" Et il répond : 
"Ah ça, c'est mon groupe de rock." Denizot dit "celui-ci fonctionne 
alors, il joue" (ou qqch comme ça)" et il répond "oui". Là-dessus, il se 
tourne vers Tigane et le sollicite "qu'est-ce qu'on peut chanter?" 
(l'autre mutique) "alors j'ai répété avec toi quand même depuis tout ce 
temps, tu vas participer là ?" (ou quelque chose comme ça) mais Tigane 
est cloué sur place ; donc Julien se met à jouer seul un thème qui n'est 
pas le fameux "Pussy" [pour une fois ça change], avec une voix pas trop 
claire, mais sincèrement et aimablement quand même.
J'ai pensé que Tigane était flippé d'avoir perdu, mais qu'il n'avait que 
19 ans, et que Julien portait bien des responsabilités sur ses épaules 
de 24 ans... que c'était aussi une des raisons pour lesquelles il 
s'était hacké lui-même sans concession avec cet effort d'arrachement 
jusqu'à la victoire...
Enfin, autre signe, un des albums présentés à canal ce soir là se 
trouvait être celui-là même d'un groupe de rock de San Francisco/ Los 
Angeles, qu'il avait écouté la veille dans sa loge, quand il était seul 
dans le car, il l'avait cité à V.Efira venant l'interroger avant le 
prime : "Black Rebel Motorcycle Club". Et il l'a fait remarquer à la 
journaliste, lui-même frappé par la coïncidence, et donc regardant 
l'extrait du clip avec attention puis parvenant à le dire après...
Voilà, j'ai répondu pour deux jours :-) J'espère que vous y trouverez 
les indices attendus, je ne peux pas faire mieux car je fonctionne comme 
ça par associations d'idées en escalier...
Mais tout ça est peut-être inventé par une falsification des détails ici 
même.
=====]Z =====]
"Certes "évident", les leurres sont toujours évidents, par principe, 
mais s'ils se désignaient comme leurres ils ne pourraient remplir leur 
fonction (d'être pris pour ce qu'ils ne sont pas).
Les pressentir comme faux est encore une autre chose, parce que du gag à 
l'engagement artistique si ça peut apparaître cohérent, ce n'est pas 
obligatoirement sensé... et voilà ce que j'ai voulu dire, j'ai voulu 
parler du sens, de la gravité du sens (du destin des choses et de soi 
désigné à la limite du monde des choses -- et de soi comme chose) chez 
Julien.  Comme résultat émergent de l'ensemble des actes, pris dans leur 
continuité et pris dans leur simultanéité... Mais le leurre n'étant pas 
péjoratif dans ce sens, étant au sens Baudrillardien le piège à séduire, 
une porte du symbolique (individuel et collectif). Ce que Julien met 
entre lui et nous c'est le leurre dont il constitue son propre corps 
public (les tatouages comme calligraphie vivante, et les images 
médiatiques comme calligraphie virtuelle), et tout ce qui s'y relie, 
comme oeuvre. Il reste que son corps vivant soit ambigu puisqu'il est 
aussi son corps privé et secret ; c'est un registre non double (chaque 
aspect public et privé, n'ayant rien à voir avec l'autre), mais l'un 
étant le leurre de l'autre dans les apparences, donc antagonique 
indivisblement : duale.
C'est irrésistiblement la séduction, conceptuellement et réellement, 
incontournable. Le dire n'enlève rien au mystère et c'est ça la force de 
communication de Julien Doré. Elle est, comme disait Baudrillard, 
"irréductible" (du moins dans l'évenement s'il en fait). Et c'est lui 
qui le crée délibérément. Car un leurre se crée (concepts et réalités), 
et je voulais dire simplement que c'est en cela qu'il y a toujours une 
dimension énigmatique chez Julien (du moins dans le cadre de la NS car 
après n'ayant pas eu lieu, je ne pourrais donc le dire) : la question du 
vrai et du faux.
Question redoublée par son mode de traitement de la télé-réalité en 
live, par rapport à son live en scène, et la recherche d'une maîtrise de 
sa communication dans la presse -- en utilisant cette énigme, en 
modulant les informations alternatives qu'il donne, puis corrige d'un 
support à l'autre, s'il y a erreur dans l'un, de ce qu'il souhaitait 
transmettre.
Question qui n'a de réponse que dans le public qu'attire son propre 
corps vivant en transfert : tatouages, hacking du mode NS (composition 
musicale et mode de vie), et performance, étant aussi en même temps une 
critique des médias et des objectifs du jeu, par l'art. C'est une poiëse 
(ce qui signifie : un ensemble d'activités cohérentes entre elles), au 
niveau de la NS qui ressaisit une histoire personnelle et l'installe en 
l'élargissant (bozarts, groupes de rock, fête, etc.); c'est donc aussi 
chez lui la forme du destin, comme forme d'oeuvre (et non pas comme 
concept social de la "réussite").
Le problème étant qu'à tout perdre dans l'époque des perdants 
consentants ou victimes, le poète ne manifeste rien qui ressorte du lot 
: il fallait donc accomplir le rite critique NS jusqu'au bout, en le 
cloturant par la victoire... Sommet de la performance par lequel il 
entre dans un univers warholien... : tout ce qu'il fera sera 
arbitrairement magistral et toujours prédictible, dans son media inventé 
de la musique (indifféremment des genres du divertissement comme 
potentiellement il les intègre tous).
Disons que c'est ma proposition esthétique à propos de Julien, et je ne 
pense pas être très éloigné de ce qu'il en a suggéré lui-même.
Cette proposition ne déflore rien du charme et de la magie proposés par 
Julien et sa musique, puisqu'elle ne s'attaque en rien à un descriptif, 
au contraire elle constitue une hypothèse fictive des signes (donc il 
faut par contre les citer), respectueuse du miroir vrai/faux proposé par 
Julien, dans un monde dont les pouvoirs ne doutent de rien. J'y vois 
aussi une critique à l'acte du temps, de fait.
Dans ses signes il y a entre autre aussi des fragments de références qui 
rejouent la mémoire collective. Il ne s'agit pas de dire qu'il 
investisse délibérément toute l'oeuvre de Duchamp, ni qu'il la connaisse 
lui-même parfaitement, mais pour nous de voir si logiquement cela reste 
anecdotique, ou si cela prend finalement et de toutes façons sens 
prédictible, par ex par rapport à Duchamp et ce qu'il peut encore 
advenir de l'art contemporain ou pas, et de façon tout à fait 
surprenante dans son cas du côté du divertissement populaire, toujours 
considéré comme art mineur, où au contraire lui fait événement ; et donc 
une proposition de dépassement de ce stade de l'art, indifféremment des 
disciplines. C'est chez lui une translation, un geste, poétiques à 
vocation populaire, mais bien sûr qui supposent aussi la maîtrise de sa 
propre discipline musicale dans le champ qu'il en explore et innove, 
pour manifester l'ensemble de ses intuitions et de sa sensibilité à la 
marge.
=====] Z=====]
Tout de même Julien est un imposteur (qui se consumme contre le 
consumérisme et il le fait sans paresse mais avec toute son énergie, 
c'est le moins qu'on puisse remarquer), il le dit toujours... d'ailleurs 
vous verrez son album solo, il sera génial mais une imposture à ceux qui 
en attendent un conformisme musical quel qu'il soit; pensez, s'il va 
chercher Bashung et aligne les Stooges avec les Clash, voyons...
Donc :
1. Je signale qu'aligner les "The Clash" avec les "The stooges" est une 
provocation à la fois musicale et politique que vous ne relevez pas;-) 
Pourquoi à votre avis ? Pensez vous que ça veuille dire qu'il y ait du 
"bon", du "pur" du "génétiquement pur" rock'n roll qui ne soit pas cela? 
Ben non, ce n'est pas mon hypothèse de compréhension. C'est une critique 
du produit et de la production. Pourquoi voulez-vous qu'il ne se 
l'applique pas à lui-même justement à propos de JDODS ? Et pourquoi 
laisse-t'il dans ce cas DUE à la porte, parce qu'il réinvestit la 
valeur, ou parce que ça lui fait plaisir ?
Mon hypothèse est : parce que tel est son bon plaisir -- puisque tout 
cela est devenu arbitraire, et le poète étant à la place de Dieu 
(Duchamp, Baudrillard, Warhol). JDODS est un miroir critique de DUE par 
le leurre de la tendance... donc ausi du rock même corps et âme.
2. Si c'est un leurre on ne te le dit pas sinon par des indices, 
évidemment, sinon ce n'en serait plus un... si tu trouves qu'il n'y a 
pas assez d'indices mais bon, c'est mon hypothèse d'art contemporain à 
propos de Julien;-)
Il y a beaucoup de leurres dans les actes publics de Julien, même dans 
ses réponses chatées hier (très subtil et drôle d'ailleurs), Marcelle a 
raison.
Le yukulele c'est le leurre subtil comme média du groupe, en place de sa 
musique, mais subtil parce qu'il produit un autre son, un son poétique.
De plus je ferai remarquer que sa référence déclarée, ce n'est pas le 
surréalisme mais dada : le mouvement critique le plus radical qui s'est 
principalement exprimé par le collage ( rappel par Denis sur 
http://radiolibre.be/ )
Du moins est-ce mon avis, certes subjectif et arbitraire ; c'est ça qui 
est magique avec lui : qu'il fasse rèver, qu'il plonge dans la confusion 
des univers multi représentés ; ce n'est pas la renaissance de la raison 
ni du goût ni de la valeur...
Voilà. Perso, j''arrête après, car on passerait au point Godwin, du 
moins avec moi pour un combat vide, vu qu'il y a certes à discuter mais 
rien à prouver. Je ne me lancerai donc surement pas dans l'édification 
de la preuve de mes hypothèses.. Ne comptons pas sur moi pour ça. Je 
défends un principe ambigu et énigmatique, qui me paraît être l'effet 
Julien lui-même, du moins aussi ce qui m'intéresse en lui mais bien sûr 
j'attends aussi la musique qui suivra, et comment émergera DUE -- (dans 
l'album ou dans un label indépendant, ou peut-être les deux, mais 
peut-être fusionnés autrement que prévu, sans rompre avec la plasticité 
critique de Julien.
En tous, cas moi au moins je ne m'expose pas à être décu par lui, parce 
que j'attends qu'il me surprenne hors catégorie tous niveaux de gout 
élevé et de ringardise confondus si ça lui chante, justement c'est lui 
qui m'intéresse et son activité. pas les modèles qu'il traverse, si ce 
n'est qu'il en consitue des leurres pour "me" séduire... "m" 'attirer.
_________________
"A walk in the wide side" est le titre d'un cyber roman de Nelson Algren
Z :  "Si c'est un leurre, on ne te le dit pas sinon par des indices, 
évidemment, sinon ce n'en serait plus un... si tu trouves qu'il n'y a 
pas assez d'indices mais bon, c'est mon hypothèse d'art contemporain à 
propos de Julien;-)
Oui dans le site DUE sur les viatiques qui renvoient aussi à JDODS si tu 
as remarqué;-) mais le yukulélé... celui qui s'est communiqué avec le 
nom d'Ormesson dans la presse, c'est le media à la fois comme leurre des 
médias et de la guitare;-)
Il n'y a pas de vérité là-dedans, dans une installation poétique il y a 
toujours l'entrée des circonstances, donc de l'aléatoire et des 
probabilités, sinon ce n'est pas une poésie vivante active;-) sa seule 
vérité ce ne sont pas ses signes c'est l'événement qu'ils produisent 
nécessairement à la perception, mais par une logique hasardeuse, et qui 
en est toujours une révélation (par conséquent autre que son assignation).
Mais moi aussi je hacke, alors tu peux bien hacker à ta guise, les 
cailloux blancs semés dans la représentation de ces groupes est si 
fictive qu'on peut les lire autrement : c'est fait pour ça, pour perdre, 
égarer...
Il reste que c'est Ormesson et Duchamp qui sont tatoués sur le corps de 
Julien;-) et que le corps de Julien fasse partie du corps propre de sa 
stratégie transgenre conceptuelle, c'est une topologie multipolaire 
objective - mais ne produit pas, c'est lui qui le dit. Du moins dans le 
domaine artistique : en faire sans le produire.
Si Julien refère à Duchamp ce n'est pas en groupie.. c'est un repère 
dans une activité. De plus je ferai remarquer que sa référence propre 
déclarée, cec n'est pas le surréalisme mais dada : mille fois plus radical.
Du moins est-ce mon avis, certes subjectif et arbitraire (c'est ça qui 
est magique avec lui : qu'il fasse rèver, qu'il plonge dans la confusion 
des univers multi représentés ; ce n'estpas la renaissance de la raison 
ni du goût ni de la valeur...
Vu qu'il n'y a certes à discuter mais rien à prouver. Je ne me lancerai 
donc surement pas dans l'édification de la preuve de mes hypothèses.. Je 
défends un principe ambigu et énigmatique, qui me paraît être l'effet 
Julien lui-même, du moins aussi ce qui m'intéresse en lui mais bien sûr 
j'attends aussi la musique qui suivra."
=====]  Z =====]
Le problème de l'oeuvre de Julien toutes diciplines confondues c'est 
qu'elle est, sous tous ses aspects, parlante (et même dans la recherche 
musicale, on l'a vu à travers ce que setha a rappelé ici, et aussi les 
contradictions apportées par Rrose Sélavy, qui mettaient le tout en 
vibration critique) ; et c'est maléable (comme le langage) l'entrée 
insolente et offensive à la fois des arts plastiques (son corps vivant 
et l'installation des groupes par des objets), et de l'écriture du 
cut-up (collages et morphing), dans la plasticité musicale (justement il 
ne s'attaque pas à la grande musique contemporaine, il s'attaque à la 
musique de divertissement, celle qui transporte des genres populaires).
C'est, et à la fois n'est pas, un jeu de mots, c'est aussi une syntaxe, 
un langage particulier, traversant plusieurs champs à la fois ; alors 
évidemment, ça provoque des réponses diffuses et aléatoires comme il n'y 
a pas de dialogue direct, comme il n'y a, et c'est tellement plus, qu'un 
dialogue poétique.
Je voudrais aussi prendre un exemple ; il y a une toile de Manet (comme 
ce n'est ni abstrait ni conceptuel c'est peut-être plus largement 
consensuel ?) tout à fait différente des autres de son oeuvre, c'est Le 
bar aux folies bergères, sa dernière toile. D'après les reproductions, 
j'avais toujours considéré cette toile comme anecdotique, par rapport au 
balcon, ou au déjeuner sur l'herbe, ou Olympia, une toile impressioniste 
égarée comme une facilité dans son oeuvre, ce que j'attribuais à l'âge. 
Le jour où je l'ai découverte dans une exposition rétrospective au Grand 
palais, et bien, comment vous dire, j'ai fondu en larmes là, tout de 
suite, juste devant... ça m'est aussi arrivé en lisant "Le miracle de la 
pelouse", une nouvelle de Richard Brautigan. Bon, ceci dit non pour 
parler de moi, mais pour témoigner de ce qu'il ne faut pas attribuer au 
fait d'essayer de réfléchir les choses, celui que je n'aurais rien 
ressenti...
Si je parle de cela ici ce n'est pas non plus pour m'expliquer 
personnellement, mais pour exprimer des exemples que je connais bien, 
dans ma propre expérience, qui permettent peut-être de comprendre ce qui 
est en cause dans les différents points de vue qui se sont opposés ici.
J'en reviens à ma réaction devant la toile de Manet, après de telles 
émotions (qui ne sont pas toujours des larmes de mélancolie mais parfois 
le rire au larme, ou l'attirance passionnelle), il faut bien chercher à 
comprendre, ou alors on est la proie de ses émotions ou de ses 
projections !
Pour le Bar aux folies bergères, c'était un tout autre événement de la 
peinture, dans le miroir qui constitue l'environnement de la femme qui 
sert au bar ; elle apparaît en même temps en champ et en contre champ 
grâce au miroir derrière elle ; il y a l'espace réel de sa vie sociale, 
où de plus règne l'ombre du désir -- l'homme qui attend d'être servi (ou 
la courtise ?) -- et le contrepoint d'un espace virtuel : son reflet et 
celui de la salle dans le miroir. L'instant de son regard de face, le 
temps de toutes les vies qu'elle avait eues et de toutes celles 
possibles qu'elle n'avait pas eues (les autres gens, figurants dans la 
glace pour mémoire d'autes vies) étaient dans la toile, dans le premier 
plan et dans le miroir, cela constituait un espace onirique 
indestructible. Et s'agissant de la dernière toile de Manet, je me suis 
dit que c'était la toile de sa vie ; or cela ne pouvait être compris que 
par une interprétation, puisque, évidemment il n'était pas lui-même une 
femme. Mais aussi il parlait de la vie des femmes, de la vie sociale, de 
l'assignation de classe, de la dérision de la vie, et du temps qui fuit 
(tous les âges adultes représentés dans le miroir) etc... Mais il 
fallait l'événement de la lumière depuis la matière des couleurs, pour 
dire autrement la composition.
Je pense, je suis vraiment, réellement convaincue que Julien est un 
artiste intense -- irréductible à l'image et à la perception en temps 
réel qu'on a de lui. Il y a en lui la part du concept, la multipolarité 
topologique de l'oeuvre, mais aussi la part du hasard qu'il laisse 
entrer par l'activité à laquelle il se livre. Le tout étant un art 
vivant conceptuel, aérien.
Mais le déclarer est complètement abusif, si on n'a pas tout retourné 
dans notre tète pour éprouver la probabilité de cette hypothèse. Du 
moins j'aime bien savoir à quoi mon émotion a à faire, si cela est un 
signe de faiblesse, ou de sensibilité éprouvée. Donc pour moi, dans ce 
genre de recherche il y a aussi une quête éthique. D'autre part, le 
second intérêt tout à fait indéniable, c'est qu'à éprouver les choses 
les unes au contact des autres, entre récurences et actualités, et 
notamment les choses de l'art, et des Lettres, ou des idées, ou de la 
société, c'est aussi une façon de sentir s'il y a ou pas innovation dans 
un phénomène, en quoi consiste l'événement ou le non événement. Donc 
aussi chercher en quoi cette innovation ou ce changement consisterait 
particulièrement ; sinon, une fois encore, il serait abusif de déclarer 
l'innovation.
Que je dise que Julien soit un grand artiste ne l'accable pas de 
prédestination, vu qu'il communique par le don en temps réel: il 
apparaît, il disparaît, et réapparaîtra autrement quoique toujours 
lui-même ; mais chaque fois cela manifeste un phénomène ou un événement, 
ou un signe supplémentaire qui ajoute à l'image dans le tapis. Il peut 
aussi disparaître définitivement de la communication. Avec lui on parle 
de ce qui a lieu et de ce qui a juste précédé mais qui se communique. 
Découvrir qu'il y a des données prédictibles entre les signes qu'il sème 
mène à considérer qu'il y aura une suite, mais sans dire quelle elle 
sera tant qu'elle n'aura pas eu lieu.
Je veux dire quant à nous public, amateurs, ou curieux, peu importe le 
domaine, sur la base de notre propre expérience directe et indirecte, on 
n'a pas besoin de savoir pour être capables de problématiser nos 
perceptions en connaissance, afin d'édifier notre personnalité sensible 
et intelligente. En tirer son propre raisonnement émergent à propos de 
ce qui nous enthousiasme ou nous passionne est une forme de conscience 
(la conscience n'est pas immanente à l'image divine, elle se cultive). 
C'est une façon de maîtriser nos passions quand par trop elles 
débordent... mais aussi une façon de ne pas être l'objet de la mode, de 
la pub, des médias, de la consommation, ni des manipulations de plus 
grande envergure.
Après l'épisode NS hacké par Julien et ce qu'il est advenu de l'oeuvre 
de Julien en temps réel de son corps "maléable", plastique, au long de 
la NS, (et là on retrouve le body art dans une translation 
d'espace-temps, non plus situtationnel), je ne pourrai dire ce qu'il 
deviendra à renaître dans ce qu'il va maintenant réaliser, mais c'est 
une bonne raison de l'attendre. Personne n'est parfait et surtout pas 
les artistes ni les poètes.
Et il va falloir cette fois que j'arrête mes tartines. mais peut-être 
fallait-il aller jusqu'à celle-ci pour exprimer mon approche du travail 
de Julien en scène réel et virtuel, et son point de vue multipolaire. 
Sans accabler la beauté ou la drôlerie spontanés de ce qu'il fait. Mais 
en scène il a en plus quelque chose de chamanique (même quand il fait 
rire) qui tient à son énergie et aux signes qu'il met en place, et c'est 
pourquoi je pense qu'il doive garder la maîtrise de sa voix -- sa 
vocalité, jusque dans les cris (ne pas perdre la clarté de la voix qui 
crie), des aigus aux graves, car c'est par quoi il rend malléable notre 
propre corps à l'écoute.
CONCLUSION
Extrait du chat dans le site de la NS, M6, le 15 au soir :
" moietmoi : Quelle genre d'oeuvres as-tu créé ?
Julien : Mon boulot artistique aux beaux-arts, je continue à travailler 
dessus, c'est justement le fait de ne rien vraiment produire. Je faisais 
beaucoup de dessin aussi.
sarah : dans quel mouvement artistique tu reconnais tu le plus?
Julien : Je me sens proche du dadaïsme.
[...]
juju1 : quelle est ton rêve ?
Julien : I have a dream...
Julien : =)))
Julien : C'est de continuer dans le domaine de la musique le plus 
longtemps possible, de chanter sur des scènes, là où la musique nous 
mènera. "
Z : " Pas d'ironie du tout de ma part, S, détail pour moi est très 
important : au sens de la peinture c'est l'entrée en matière, l'accès 
au-delà du miroir de l'apparence, la porte organique. Et oui, tu nous as 
fait entrer dans le corps de la musique, là, et pour moi en tous cas 
cela nous ramène au coeur dionysiaque, comme une sorte de révélation du 
voyage qui pourrait commencer à la surface de la peau et du tympan, par 
le début de ce topic, et finir à l'endoscope dans la musique pour en 
découvrir l'aspect inexploré, celui où le mélodrame et la structure 
battent indivisiblement ensemble. Reste alors le yukulele..."
EPILOGUE
S : "zoo la messe est dite amen............ et cette nuit durant une 
courte pose d'eveil pendant mon sommeil
je venais de realiser que le julien avait réussi a faire un album 
virtuel et malléable (même des reprises, il y en a qui ne font que ça) 
"gratuit" (sauf pour ceux qui payent la redevance) ou même "payant" dans 
le pire de l'esprit capitaliste (sms),  dans un son live, 
applaudissement inclus et avec en mémoire (pour ceux qui regardent  
l'émission) de l'intensité scénique (moment live éphémère que l'on a 
tous connu lors de concert où l'on espère temps avoir la vidéo pour 
garder l'instant). De la musique en 4 dimensions la voix (très 
instinctive que l'on découvre au fur et a mesure du morceau) le jeux 
scénique (l'importance du micro-tres gahanienne) l'interprétation 
télévisuelle (cadrage et le décor vidéo même les gros plans sur le jury) 
et surtout un sentiment propre à chacun lors de la première 
visualisation-écoute des morceaux (qui réappropriés par julien 
deviennent "des morceaux de julien") et a part je pense lolita... qui 
pourrait éventuellement sortir en réel.....les autres resteront de 
morceaux live "en mp3".
et puis je me suis rendormie.............. "
http://www.myspace.com/sethageicko
Cut up envoyé par Zoo
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=102179902> 
<http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=116628804> 
http://www.nouvellestar.fr/
http://www.nouvellestar.fr/ns5/candidats/thematiques/julien/display.jsp?id=ns2_5667 
http://www.m6info.fr/html/m6_infos/blog/index.php?2007/06/14/163-julien-nouvelle-star 
ENCOR
I : " (...)  Une personne (Julien) qui serait à la fois l'artiste et 
l'oeuvre (grosso modo, hein, me demandez surtout pas de m'expliquer ou 
m'étendre, je m'en sens pour l'heure incapable) dans une sorte 
d'installation multimedia (zic, tatouages, télé, médiatisation, groupe 
-JDODS- et merchandising -sur le site internet- virtuels...) et qui 
poserait in fine la question de la place de l'artiste et du leurre... 
(...) "
=====] Z=====]
Absolument d'accord, comme résultat émergent de l'ensemble des actes, 
pris dans leur continuité et pris dans leur simultanéité... Mais le 
leurre n'étant pas péjoratif dans ce sens, étant au sens Baudrillardien 
le piège à séduire, une porte du symbolique (individuel et collectif). 
Ce que Julien met entre lui et nous c'est le leurre, dont il constitue 
son propre corps public (les tatouages comme calligraphie vivante et les 
images médiatiques comme calligraphie virtuelle), et tout ce qui s'y 
relie, comme oeuvre. Il reste que son corps vivant soit ambigu puisqu'il 
est aussi son corps privé et secret ; c'est un registre non double 
(chaque aspect public et privé, n'ayant rien à voir avec l'autre), mais 
où l'un étant le leurre de l'autre dans les apparences, il se présente 
antagonique, indivisblement duale. C'est irrésistiblement la séduction 
même, conceptuellement et réellement, et c'est incontournable.
Le dire n'enlève rien au mystère et c'est ça la force de communication 
de Julien Doré. Elle est, comme disait Baudrillard, "irréductible" (du 
moins dans l'évenement s'il en fait). Et c'est lui qui le crée 
délibérément.
Car un leurre ça se crée (concepts et réalités) ; c'est en cela qu'il y 
a toujours une dimension énigmatique chez Julien (du moins dans le cadre 
de la NS car après n'ayant pas eu lieu, ne pourrait donc se dire) : la 
question du vrai et du faux. Question redoublée par son mode de 
traitement personnel de la télé-réalité en live, par rapport à son live 
en scène, et la recherche d'une maîtrise de sa communication dans la 
presse -- en utilisant cette énigme, en modulant les informations 
alternatives qu'il donne, puis corrige d'un support à l'autre, s'il y a 
erreur sur ce qu'il souhaitait transmettre dans l'un. Comme un grand 
territoire calligraphique transgenre..  Question qui n'a de réponse que 
dans le public qu'attire son propre corps vivant en transfert : 
tatouages, hacking du mode NS (composition musicale et mode de vie), et 
performance, sont aussi en même temps une critique des médias et des 
objectifs du jeu, par l'art. C'est une poiëse (ce qui signifie : un 
ensemble d'activités cohérentes entre elles) au niveau de la Nouvelle 
Star, qui ressaisit une histoire personnelle et l'installe en 
l'élargissant (bozarts, groupes de rock, fête, etc.); c'est donc aussi 
chez lui la forme du destin comme forme d'oeuvre (et non pas comme 
concept social de la "réussite").
Le problème étant qu'à tout perdre dans l'époque des perdants 
consentants ou victimes, le poète ne manifeste rien qui ressorte du lot 
: il fallait donc accomplir le rite critique NS jusqu'au bout, en le 
clôturant par la victoire... Sommet de la performance par lequel il 
entre dans un univers warholien... : tout ce qu'il fera sera 
arbitrairement magistral et toujours prédictible, dans son média 
transgenre inventé de la musique (indifféremment des genres du 
divertissement, puisque  potentiellement, "éventuellement",  il les 
intègre tous).
Disons que c'est ma proposition esthétique à propos de Julien Doré, et 
je ne pense pas être très éloignée de ce qu'il en a suggéré lui-même.
Cette proposition ne déflore rien du charme ni de la magie proposés par 
Julien et sa musique, puisqu'elle ne s'attaque en rien à une quelconque 
vérité, au contraire elle constitue une hypothèse fictive des signes 
(donc il faut par contre les citer), respectueuse du miroir vrai/faux 
proposé par Julien, dans un monde dont les pouvoirs ne doutent de rien. 
J'y vois donc également une critique à l'acte du temps social réel.
Dans ses signes, il y a entre autre des fragments de références nobles 
ou ordinaires qui rejouent la mémoire collective, toutes disciplines et 
informations confondues. Concernant Duchamp, il ne s'agit pas de dire 
qu'il investisse délibérément toute l'oeuvre de Duchamp, ni qu'il la 
connaisse lui-même parfaitement, mais pour nous de voir si logiquement 
cela reste anecdotique, ou si cela prend finalement et de toutes façons 
sens prédictible par rapport à Duchamp en dada,  et ce qu'il peut encore 
advenir de l'art contemporain du media, ou pas. Et de façon tout à fait 
surprenante dans son cas, du côté du divertissement populaire 
habituellement considéré comme art mineur, où au contraire lui fait 
événement d'art plastique pluridisciplinaire.  Ici est proposée une 
possibilité de dépassement du stade de l'art en regard du vecteur, 
indifféremment des disciplines.
C'est chez lui une translation, un geste, poétiques, à vocation 
populaire, mais bien sûr qui supposent aussi la maîtrise de sa propre 
discipline musicale dans le champ qu'il en explore et innove, pour 
manifester l'ensemble de ses intuitions et de sa sensibilité à la marge. 
Praxis multidisciplianire fusionnée dans son propre corps vocal et 
plastique.
PS / à propos du blog de M6 : j'ai d'abord été déçu par l'entrée de 
l'obscénité (l'exhibitionnisme du privé réel) de la télé réalité pour la 
première fois dans la communication télévisuelle de Julien NS. Puis, 
après des discussions par mp et des retours de vision différente de la 
mienne, je me suis dit que non, cela ajoutait encore en profondeur... et 
les raisons sont dans le texte ici.
La broyeuse de chocolat transforme La mariée mise à nu en question de la 
transparence et de l'opacité de l'oeuvre, car dans le jeu diptyque du 
Grand verre se situe l'irréductibilité à la technique et au support, et 
donc à la production et à la société, du concept à la praxis
Il y a le désir, il y a le plaisir, il y a la consummation, qui 
retournent le media sur la personne, à partir de quoi elle commence à 
envoyer ses messages, et devient un média elle-même. Self media depuis 
le vecteur qui lui a procuré l'accès à l'interface publique. C'est en 
temps réel, et en progrès de durée, irreproductible, provisoire et 
plastique : juste un événement énigmatique hacké des conditions 
spectaculaires.
POST SCRIPTUM
=====] Z=====]
Encore sur le Blog de M6 : A propos de la communication télévisuelle de 
Julien Doré : jamais l'obscénité de la télé-réalité, pourtant qui fait 
partie théoriquement du jeu de la NS, n'avait pu parvenir à atteindre le 
chanteur... jusqu'au lendemain de sa victoire après une nuit de fête...  
lorsque la caméra implacable l'accueille à son arrivée à M6 pour 
commencer une journée d'interviews, alors qu'il n'a pas dormi... 
Paradoxalement, c'est une personne de la maison M6 qui fait entrer 
l'exhibitionnisme de la vie vraie dans le champ, ce ne furent pas ses 
partenaires de jeu... et c'est tout dire de l'emprise du media dans 
l'autorisation qu'il confère à ses représentants, de faire entrer dans 
le champ public le champ privé de leur relation désirante ou 
passionnelle avec Julien, comme pour réaliser in fine ce qu'il avait pu 
éviter jusque là... l'obscénité du media à la place de l'autre. D'autre 
part, dans les interviews qui ont suivi, des journalistes ont voulu 
montrer leur complicité ce qui rendait l'objet vulgaire...
Bref, tout cela commençait à effacer l'intégrité critique du personnage. 
Le media le contaminait, le rattrapait et c'était fatal... Il s'en est 
chaque fois tiré par un geste ou des mots élégants, pour calmer le jeu, 
mais tout de même... Puis, après des discussions et des retours de 
vision différente de la mienne, je me suis dit que non, cela comme 
documentaire ajoutait encore en profondeur et les raisons sont dans le 
texte de conclusion. Parce que la stratégie qu'il a installée avec le 
public est celle d'un dialogue messager avec lui, le message du message, 
le méta-message comme méta-média.
Après "Le mal aimé", en fait "le mal compris" envoyé sous la forme d'un 
message dérisoire de l'éternel "incompris" (le paria, le poète), à la 
fin du dernier prime, le dernier message de sa série télévisuelle aura 
été pour qui voulut montrer sa main sur lui le lendemain : à qui il 
répondit en toute clairvoyance d'une part par la simplicité d'un geste 
affectueux et rassurant, vu de dos par la caméra en contrechamp, le 
matin, puis faisant rebondir sa réponse deux soirs après, sur la scène 
de la fête live des 20 ans de M6, signant pour le public par le choix du 
titre de sa chanson, qu'il restait "Freed from desire" --  toutes 
situations confondues...  Et à bon entendeur, salut. Le fatal c'est 
l'homme, pas la scène (qui n'est qu'un destin:-)
Et voyons plus tard. Mais, même si l'hypothèse de l'art n'était pas 
confirmée par la suite, du moins fit-il une installation critique de la 
Nouvelle Star dans un dispositif de séduction hyperbolique de sa vie en 
live, retournant la télé-réalité sur le media dans l'exécution de sa 
propre règle, pour l'accès direct au public, et par la victoire finale 
bouclant magistralement sa première valise poiëtique, comme un boîte de 
Pandore, avec une part de notre propre virtualité dedans.
Sous son lead singer nous avons tracé une calligraphie virtuelle avec 
lui, nous avons planté un peu d'art émergent collectif, dynamique dans 
une société qui s'y dérobe. Nous nous sommes surtout amusés, ce qui est 
salutaire contre l'ennui commun, et justement parce qu'il n'y avait pas 
d'éternité, mais une fin. Aparaître, disparaître, c'est la forme de 
l'événement. Il réapparaîra différent, demain.
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