xavier cahen on Mon, 10 Mar 2003 15:36:20 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Pour infos /à la découverte des langues de la planète/ alire


Title: Pour infos /à la découverte des langues de la planète/ a lire
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Numéros hors série
Courrier international
Mars – avril –mai 2003
à la découverte des langues de la planète

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 Aujourd’hui, de 6 000 à 6 700 langues coexistent sur la planète. Mais elles sont très inégalement réparties puisque 96 % d’entre elles sont parlées par seulement 4 % de la population.
Parmi celles qui tiennent le haut du pavé, il y a d’abord le chinois et son 1,1 milliard de locuteurs. Plus mouvant qu’il ne le voudrait, il continue malgré tout son travail d’unification impériale. Viennent ensuite : l’anglais, fragile en raison même de son statut de lingua franca universelle ; l’hindi et l’ourdou, jumeaux du sous-continent indien qui tentent non sans mal d’imposer leur suprématie ; l’espagnol, langue métisse en pleine expansion aux Etats-Unis ; le russe, contraint à plus de modestie depuis la chute de l’URSS ; et l’arabe, tiraillé entre la langue littéraire et officielle et ses multiples variétés dialectales.
Quant aux 96 % de langues restantes, les linguistes partagent la conviction que la moitié d’entre elles auront disparu d’ici à la fin du XXIe siècle. On assiste aujourd’hui, aux dires du linguiste britannique David Crystal, à une hécatombe sans précédent. Les causes en sont multiples. C’est d’abord le résultat d’années, voire de siècles, de pressions exercées par les Etats, qui vivent le multilinguisme comme une menace pour leur pouvoir et une entrave pour le développement socio-économique. C’est au nom de l’unité nationale mais aussi de la modernité que la France a tout fait pour imposer le français et éradiquer les parlers régionaux, qualifiés péjorativement de patois. C’est toujours au nom de l’unité et de la modernité que la Turquie a longtemps nié l’existence du kurde et que les pays du Maghreb rechignent à donner à la langue berbère, le tamazight, la place qui lui revient. Mais la disparition des langues est aussi une conséquence du brassage des populations, des conflits et de la domination économique et culturelle de certaines langues – aujourd’hui l’anglais – sur les autres.
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Isabelle Lauze

http://www.courrierinternational.com/hors-serie/langues/edito.htm

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Pour infos/
Xavier Cahen
Paris France
cahen.x@levels9.com