Louise Desrenards on Mon, 3 Feb 2003 10:41:09 +0100 (CET)


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[nettime-fr] Last wishes from the next year/ Journal des liens


De la revue http://www.criticalsecret.com
Merci de faire suivre...

Nos voeux de bonne année de la chèvre à nos amis actifs du web !

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"Echelle inconnue", Stany Cambot le scorpion & C° à Rouen :

Il y a quatre ans, l'architecte Stany Cambot avec les SdF de Rouen construit
en collectif, engage de l'art manifestement critique et le fait savoir ou
l'expose sur la voie publique... (ça fait mal)

Maintenant, le collectif est structuré et en plus grand nombre. Allez voir
par exemple "la cité inconnue" (Utopie, Esquisses... Je préférerais bien
"Atopie" c'est ici et maintenant, mais ils n'entendent pas maintenant comme
ça, ils l'entendent comme Utopie ;-)

http://www.echelleinconnue.net

(pour les liens en accueil, ne cliquez pas dans les petits carrés jaunes
dessous ni dans les titres à côté, mais dans les grands icônes au-dessus de
la ligne supérieure du des mots).
 
Rouen depuis la semaine dernière, ville de la prohibition de l'alcool (pas
de lien à proposer sinon suggérer des requêtes dans les sites de radio ou de
Libé de la semaine dernière...)

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"Tai-Nui", Charles Chauvin, à La Rochelle :

Programmation en php et graphic design en Flash de plusieurs sujets in
www.criticalsecret.com/n6

Initiateur et éditorialiste du site collectif contre Le Pen entre les deux
tours de Présidentielles in Praktica.net

Collaborateur permanent du site Praktica.net

Le site de présentation de son travail de webdesigner :
http://www.tai-nui.com

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Praktica.net, Tristan et Philippe, à Paris intra et transnational...

Le meilleur site critique français du webdesign :
 
http://www.praktica.net

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Panoplie.fr, Bruno Samper & C°, à Montpellier

Après le jeu pour la Villette, Bruno plus génial que jamais avec des idées
éditoriales d'enfer ‹ à surveiller...

Le portail où vous trouverez toute la panoplie de panoplie...

http://www.panoplie.fr

Merci Bruno de m'avoir autorisée à publier dans criticalsecret n8-9 pour
édito un fragment de ma prépa pour ton Métafiction...
Aliette

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Jérôme Cordiez, à Bruxelles/ Paris

Diplômé en architecture devenu formateur en Flash (fait partie de l'équipe
de macromedia)...

Jérôme est l'auteur de l'interface sommaire en Flash "qui êtes vous berthes
smolders?" in Criticalsecret.com n°6

http://www.lolitastudio.net/

En attendant son retour à Lolita, plusieurs pages à son nom dans google:
http://www.google.fr/search?q=j%E9r%F4me+Cordiez&ie=ISO-8859-1&hl=fr&btnG=Re
cherche+Google&meta=


---------

Tell a mouse, Tamara Laï, à Liège

Poète graphiste et animatrice de créations participatives en ligne, son site
générique (tous les travaux accessibles à partir du sommaire):

http://www.tellamouse.be.tf

Cadavres exquis dans le forum libre leavingfrankenstein.com
mis en ligne sur le serveur de criticalsecret,

En accueil du forum descendre jusuq'à la rubrique:

5.3. NAME-THEMA/ TAMARA LAÏ
     
Tamara Laï/ 1. Débat ART-DEATH
lL'Art est-il mort, est-il vivant?
Moderator Tamara Lai
Tamara Laï/ 2. my Web
Performance collective online inspirée et animée par Tamara Laï.
Moderator Tamara Lai
Tamara Laï/ 3. tell a mouse, talk to me
Qui sait ce qu'il cache ?
Moderator Tamara Lai
Tamara Laï/ 4. Kâlisse
Moderators Tamara Lai, K
Tamara Laï
"Frankenstein my love (...)" "Frankenstein my love, how could I ever leave
YOU ?"
Moderator Tamara Lai

(puis cliquez sur les titres)

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Editions Libres, Christian Roy, à Montréal

Chris aka K de http://www.horschamp.qc.ca

Un fan de copyleft LAL.

"Histoire vraie" un livre par K sous copyleft vient de paraître comprenant
entre autres deux cadavres exquis, L'Or sujet initié par K, et Kadavreski
initié par Olivier Surel in leavingfrankenstein.com

Quote:
" bonjour à tous!

j'ai finalement le livre entre les mains. j'espère que vous l'aimerez...
et qu'il se vendra bien aussi =)

comme il n'y aura que 75 copies de disponibles (19 pour les auteurs +
5-6 pour les journalistes), il serait bon que vous me placiez des
commandes pour vous-même, vos amis, parents, etc.

Le livre sera lancé ce soir lors d'une soirée de lecture dans un café
sympathique à côté de chez moi, et je crois être en mesure d'en vendre
une quinzaine. puis, il y aura le lancement à Paris à la galerie EOF.
bref, le titre pourrait être épuisé rapidement (soyons optimistes!).

merci d'en parler!


http://editionslibres.contre.com "

‹ Fin de citation

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Newsletter du dimanche, David Christoffel, Paris

http://www.criticalsecret.com/forumV2/viewforum.php?f=61

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Hikaru Fujii, à Paris

En attendant le nouveau Logz pour les référencements, voici un résumé visuel
de sa performance à la Maison Européenne de la Photographie en décembre,
dans le cadre du symposium de criticalsecret:

http://www.criticalsecret.com/n10/HIKARU%20FUJI/psgom.html
Hikaru est le web desginer de l'extrême situation de criticalsecret n7

http://www.criticalsecret.com/n7/
 
-------

Antoine Moreau, à Pantin

Un ami de la première heure de criticalsecret, on lui doit le premier lien
de criticalsecret dans les référencements des moteurs de recherche grâce à
la correspondance "Full contact" avec Aliette G.

Que d'idées et de disputes échangées et pourtant... même fatigués par toutes
sortes d'excès d'activité, nous nous passionnons toujours de nous parler
quand cela peut arriver... Un futur grand ouvrage associé
criticalsecret/copyleft LAL, peut-être?

Le monsieur de copyleft Licence art libre en son site générique ‹ plus
radical graphique: tu meurs :

http://antomoro.free.fr/

Copyleft attitude:
http: //www.artlibre.org


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Les nouveaux (en ligne depuis trois mois):

Loulou Picasso métamorphose son site depuis novembre et ça donne une
sémiotique critique de l'image en actes iconographiques:

http://www.unregardmoderne.com

journal d'actualité mis en ligne par Frame
dans l'accueil de criticalsecret à la rubrique "Media News"

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Toujours superbe Elli soi-même en son logz  (actuellement elle y dessine)

http://www.ellimedeiros.com/logz

Une prochaine rubrique à l'accueil de criticalsecret?
Chttt...

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Levels9.com, Xavier Cahen

Lui qui n'arrête pas d'ouvrir les portes de nos couloirs secrets parmi les
listes de l'art contemporain, l'auteur de "Pour Info, calendrier du monde de
l'art" (from provisoire.net in leavingfrankenstein.com et en accueil de
critcalsecret.com par Frame)

http://www.levels9.com

Pour Infos
http://www.provisoire.net/art_news/


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Et A
 Metz, le superbe

LOZ
http://www.provisoire.com
http://www.provisoire.net
http://www.provisoire.net/logz

n'arrête pas bosser pour inventer un petit nouveau qui sera bien mieux...
Mais ça ne l'empêche pas d'aider ses potes.

En plein topos prospectif des Sablons, lieudit du prochain musée d'art
moderne Pompidou extramuros...

Graphiste édidorial de criticalsecret n6
Auteur des cookies de criticalsecret n7 et de la galerie de photos de
Baudouin de Bodinat d'après les archives de la revue "In extenso".

Et auteur des
Et des
Et de 
Et tout ça ‹ en plus!

-------

Et bien sûr...

Jean-Jacques Kupiec, Biologiste,
éditorialiste de criticalsecret.com n3

Ses pages persos sur le serveur:
http://www.criticalsecret.com/jjk/

--

Laurent Massénat, artiste, propriétaire du fonds photographique
Berthe Smolders mis à disposition pour criticalsecret.com n6, auteur de "Le
goût du blanc", photos capturées de webcams in criticalsecret.com n5

Son site perso sur le serveur:
http://www.criticalsecret.com/laurentmassenat/

----

Olivier Riquet, créateur du portail modulaire conceptuel

http://www.criticalsecret.org
 
http://www.google.fr/search?q=Olivier+Riquet&ie=ISO-8859-1&hl=fr&btnG=Recher
che+Google&meta=

--

Daniel Guibert, à Paris
professeur en théories et doctrines de l'architecture

http://www.criticalsecret.com/danielguibert

Partenaire solidaire
de l'animatrice de la revue criticalsecret.com ;-)
---

And Hidekazu Minami, from New York/ New York

http://bubblegum.parsons.edu/~minami/
http://www.google.fr/search?q=hidekazu+minami&ie=ISO-8859-1&hl=fr&btnG=Reche
rche+Google&meta=

To next...
----

A Hacker manifesto, McKenzie Wark, à New-York, Brooklyn
Esthéticien, Philosophe

English/US
http://www.criticalsecret.com/n10/A%20HACKER%20MANIFESTO/index.php

French
http://www.criticalsecret.com/n10/A%20HACKER%20MANIFESTO/index.php

---

Paul D. Miller aka D.J. Spooky, New York

Musicologue et philosophe, compositeur, musicien,

http://www.djspooky.com/

Quote:
hello All! this is the French translation of my essay for my show at L.A's
Museum of Contemporary Art. Check it out.

http://www.moca.org/museum/dg_detail.php?dgDetail=pmiller

peace, 
Paul 

De l'Enregistrement: Notes à propos du "Errata Erratum" Duchamp Remix au
M.O.C.A. de Los Angeles
Par Paul D. Miller ou Dj Spooky that Subliminal Kid
NYC 2002 

"Il y a un chaînon manquant dans la réaction en chaîne qui accompagne l'acte
créatif. Ce manque qui représente l'impossibilité de l'artiste à exprimer
entièrement son intention, cette différence entre ce qu'il voulait réaliser
et ce qu'il a réalisé, est le "coefficient art" de la pièce. Autrement dit,
le "coefficient art" personel est comme une relation arythmétique entre
l'inexprimé volontaire et l'involontairement exprimé..."
Marcel Duchamp, "L'acte créatif" 1957

Etre dj, au début, était pour moi un passe-temps. C'était une
expérimentation avec rythme et solutions, rythme et signaux: poser
l'aiguille sur le disque et voir ce qui se passe lorque ce son est appliqué
à ce contexte, ou lorsque ce son s'écrase dans cet enregistrementŠ vous
voyez ce que je veux dire. Les premières impulsions que j'ai eues au sujet
de la culture dj ont pour origine cette idée - jeu et irrévérence envers
l'objet trouvé que nous consommons et la sensation que quelque chose de
nouveau était devant nos yeux blasés alors que, au tournant du 21eme siècle,
nous regardions l'écran de l'ordinateur. Je voulais insufler un peu de vie
dans cette relation passive que nous avions avec les objets qui nous
entourrent et ammener un sens d'incertitude permanente dans le role que
l'art a dans nos vies. Pour moi, en tant qu'artiste, écrivain et musicien,
il semble que les platines étaient en quelque sorte imprégnées de l'art
d'être des machines de permutation de mémoire - elles changaient mon
souvenir des sons, et me rappelaient une experience différente à chaque
écoute. Le "phonograph" dans mon travail artistique représentait ce que le
théoricien Francis Yates appellerait "memory palaces" dans le contexte
contemporain - retracez l'éthymology du mot à "sound writing" ou
"phono-graph" et imaginez un scénario où l'"aura" de Walter Benjamin devient
une onde sonore qui danse au bord de la mémoire, et vous aurez une idée
générale de ce dont je parle. Quand j'ai commencé, je voulais montrer des
trucs complexes - le fait que le "phonograph" était une machine à jouer avec
la mémoire traduit dans une sorte de jeu philosophique d'intentionalité
mélangé à ce que John Cage appellerait "chance operation," ou Amiri Baraka
appellerait "le même changeant" - la manière dont la "platine" était devenu
une manière de transformer la culture en improvisation machiniqueŠ ce genre
de truc. Pendant que je faisais des  recherches pour "Errata Erratum," j'ai
trouvé tellement d'examples qui montrent que la culture dj intersecte avec
le principes centraux de l'avant-garde du 20eme siècle, qu'il semble qu'ils
aient tous été unconsciemment absorbés. Composé en 1913, l'"Erratum Musical"
de Duchamp est basé  sur tout un schéma de fautes, erreurs et faux-pas dans
une situation familiale. Et ce que nous appellerions simplement aujourd'hui
"problème technique" dans la communication entre des programmes, serait pour
lui une entière critique métaphysique de, comme il le dit si souvent,
"comment peut-on créer une oeuvre d'art qui n'est pas une oeuvre d'art" -
mais si on se replace à cette époque-là de sa carrière c'était juste un jeu
de carte de hasard entre frère et soeurs.

Le scénario de base de "Erratum Musical" était comme suit: Duchamp écrivait
une série d'"instructions" définissant l'interaction de 3 jeux de 25 cartes
pour ses soeurs, et lorsqu'elles prenaient une carte du chapeau qui passait
de main en main, à la création de l'oeuvre, chacune chantait des phrases au
hasard basées sur une vague interprétation du dessin des cartes. Trois voix
dans le trialogue étaient la base du morceau, les cartes n'étaient
essentiellement rien de plus que des signaux déclancheurs pour les
impulsions inconscientes d'un coup d'oeil à quelque chose présenté
rapidement puis reposé. C'était tout.

Pour avoir une meilleure idée de ce que ça devait être, imaginez un diner
agréable au cours duquel les invités chantent un air inspiré d'un test de
Rorshach, et vous aurez une "image" raisonnable des sons inventés par les
soeurs. Ce n'est pas un saut trop Freudien que d'imaginer les voix
familières transformées en sons abstraitesŠ mais bon, c'était un peu le but.
Etre dj, à mon avis, c'est essentiellement des systèmes élargis de parenté
de rythmes - un beat va avec un flot sonore ou pas, et c'est
l'interprétation d'un geste qui fait le mix qui crée l'atmosphere dans la
pièce. Pensez à mon "Errata Erratum" remix en tant qu'une mise à jour de
cette idée pour le 21eme siècle - mais maintenant nous franchissons
différent réseaux de cultures, et les cartes que nous jouons sont des icones
sur un écran. Une note était attribuée à chaque carte - pour le remix - vous
obtenez différentes séquences de sons - une présentation visuelle d'un
roto-relief - une carte gravée que Duchamp a fait tout au long de sa
carrière et distribuait de manière aléatoire autour de lui, Le morceau,
comme vous pouvez voir, s'est dispersé de plus en plus alors que Duchamp
était reconnu et, à la fin de sa vie, le jeu de carte était devenu une
signature profondément paradoxale. Comme tous les travaux de Duchamp,
c'était personel et impersonel  -- l'absorbtion de presque toute
l'"individualité" par la culture industrielle devenant une expression
continue de choix individuels parmis les dernières options variées d'un
monde d'identités et d'émotions préfabriquées. Mon "Errata Erratum" fait
écho à la documentation de quatre réalisations de compositions faites en
1913 par Duchamp compremant "The Bride Stripped Bare By Her Bachelors, even,
1.3 voices: Erratum Musical"et la pièce 'instruction' "Musical Sculpture".
Les interprétations musicales des morceaux composés pour voix, piano, flute
alto, violoncelle, trombone et glockenspiel ont un charactère
particulièrement vague, lent et doux qui fait penser aux compositions
sonores d'Eric Satie ou de Morton Feldman - mais pour le remix elles étaient
basées sur l'interaction de l'audience et des pièces rotorelief que Duchamp
à distribué au cours de annés. En bref, c'est de l'art qui peut être
téléchargé. Une sorte d'"anti-sublime téléchargeable", ou un truc comme ça.

Je voulais penser "Errata Erratum" en tant qu'"objets trouvés" du dj'ing
rappelant la manière don't je mixerais les disques qui font partie de ma
palette sonore. Essentiellement, "Errata Erratum" est une expérience de
sculpture et de réciprocité de la mémoire comme modelée par les technologies
de la communication qui sont devenu le noyau de la vie de tout les jours
dans le monde industrialisé. En bref, c'était sensé être un truc amusant et
c'est devenu beaucoup plus sérieux. Vers le milieu des lointaines années 90,
dj'ing était encore phénomène underground, et dans un sens, maintenant que
les platines se vendent régulièrement plus que les guitares, les tables ont
littérallement tourné - dj'ing est un phénomène dominant, et mixer des beats
et des sons est monnaie courante sur internet pour les enfantsŠ "Errata
Erratum" est une migration de ces valeurs vers une critique ludique d'un des
premiers artistes à avoir cette logique d'irrévérence envers l'objet d'art
et d'appliquer cette logique à certains des travaux qu'il a imaginé pour
étoffer ses idées à ce sujet dans la "net culture." Donc, lorsque vous voyez
ces cercles bouger, pensez boucles et répétitions, cycles et courants, et
pensez à la possibilité de traduire les pensées d'une personne à l'aide
d'autres cerclesŠ et ça, c'est juste le début. Lors de l'appel du mix, vous
ne pouvez pas vous empêcher de penser au nombre de personnes qui le
composent. Ce projet tente de rassembler mes favoris de la culture du mix
ainsi que des variations sur un certain thème - un thème aussi large
qu'internet, aussi large que les idées des gens qui voyagent à travers un
système de routage en fibre optique qui présente notre nouvelle version du
"sublime numérique." La pièce de Duchamp intitulée "La Mariée mise à nu par
ses célibataires même Erratum Musical" suit la même logique et nous amène à
la série de notes et projets que Duchamp commença à rassembler en 1912 et
qui culmina par son infâme pièce intitulée "Large Glass." Elle n'a pas été
publiée ou exposée pendant la vie de Duchamp, mais les implications sont
claires - il voulait invoquer un sens de convergence entre art et les
processus aléatoires, les "générative syntaxes," de l'imagination alors
qu'il parle à un monde fait de processus industriels. Le manuscript de "The
Bride Stripped Bare by Her Bachelors Even. Erratum Musical" ne fut jamais
fini et laisse beaucoup de questions sans réponses - et il nous conduit vers
notre propre précipice, comme mon remix "Errata Erratum", il fonctionne dans
un cadre d'opération de hasard, ce qui représente son unique signature dans
un contexte artistique. C'est un milieu dans lequel chaque "sculpture
musicale" est à la fois unique et complètement dépendante du système qui a
créé le contexte. C'est ce vieux paradoxe Duchampien qui revient nous
hanter, mysterieux, sur intrenet. Duchamp a dit au cours de sa célèbre
conférence de 1957 "Creative Acte" (l'enregistrement de laquelle fait partie
de "dub version" du morceau hip-hop de mon remix "Errata Erratum") "de toute
manière, l'acte de création n'est pas le résultat de la seule performance de
l'artiste; le spectateur met l'oeuvre en contact avec le monde extérieur par
le déchiffrage et l'interprétation de ses qualités intrinsèques et ajoute
ainsi sa contribution à l'acte créatif." Gardez ça à l'esprit lorsque vous
entendez Duchamp parler sur le rythme dub hip-hop que j'ai préparé
spécialement pour ce projet - je pense qu'on pourrait l'appeler "M.C.
Duchamp" parce que, en accord avec les standards hip-hop, il a un bon "flow"
- et à ce moment-là dans le morceau, sa voix est séparée de l'enregistrement
de manière à devenir partie intégrante de la sculpture musicale, et comme
dans l'original "Erratum Musical" nous observons une voix placée dans un
système d'opérations hasardeuses - le rythme devient le contexte de la
performance, et l'artiste fait maintenant partie de la palette sonore qu'il
décrit. 

Les notes manuscrites dans lesquelles Duchamp décrit les compositions
"Erratum Musical" sont composées de deux parties. La première contient la
pièce pour un "instrument mécanique." Inachevée, cette pièce a été écrite
avec des numéros au lieu de notes, mais Duchamp explique la signification de
ces numéros, ce qui à rendu possible leur traduction en notes musicales -
j'ai essayé d'équilibrer cette sensation d'incertitude en attribuant des
sons à des disques qui peuvent changer de vitesse et de ton - car les
platines permettent ce type de variation. Pour "Errata Erratum" je voulais
rationaliser ce processus de manière à donner à l'audience un sens
d'improvisation - comme Duchamp, les pièces indiquent aussi les instruments
avec lesquelles elles doivent être jouées - mais ce sont des icônes faites
de code numérique. Là où il aurait écrit "player piano, mechanical organs or
other new instruments for which the virtuoso intermediary is suppressed" on
peut cliquer sur l'écran. Enfin, vous comprenez. La deuxième partie de ses
notes contenait une description du système de composition - le titre pour le
"système" est: "An apparatus automatically recording fragmented musical
periods." 

Ici, à nouveau, libre à nous d'interpréter un cadre d'activité donné, et
nous sommes invité à l'utiliser comme une sorte de "système" jeu. Dans ses
notes originales, l'"apparatus" qui permet de composer est fait de trois
parties: un entonnoir, plusieurs voitures décapotables, et un jeu de balles
numérotées. Imaginez-les tous applatis sur votre écran, et vous aurez une
idée de ce qu'est le remix "Errata Erratum." Dans le morceau original chaque
numéro sur une balle représentait un ton - Duchamp suggérait 85 notes en
fonction du clavier des pianos de l'époque; aujourd'hui presque tous les
pianos ont 88 notes, et la plupart des ordinateurs ont à peut près 77
touches s'ils sont basés sur le système "QWERTY" classique. En bref, vous
avez une sorte d'appareil pour interpréter le mouvement de vos doigts, j'ai
donc pensé que ce serait cool de faire de cet aspect une fonction basée sur
votre manière de jouer avec la rotation des "roto-reliefs." Dans la pièce
originale les balles tombent à travers l'entonnoir dans les voitures qui
passent dessous à vitesses variées. Quand l'entonnoir était vide, une
période musicale était complète. Avec le numérique, nous pouvons attribuer
tous ces gestes fait avec une souris ou une tablette numérique, et c'est ce
qui rend ce truc marrant. Pensez à l'écran en tant que toile vierge et c'est
juste le début. Il est généralement accepté que Duchamp est passé par une
phase musicale entre 1912 et 1915 -- "Errata Erratum" incorpore des aspects
de presque toutes ses pièces qu'il a écrites pendant cette période, et les
rend vecteurs numériques des mêmes intentions, mais mises à jour, à la sauce
21eme siècle. L'une des dernières pièces qu'il ait écrites "Sculpture
Musicale," est notée sur un petit morceau de papier, que Duchamp a aussi
inclue dans son infâme "Green Box." "Sculpture Musicale" est similaire aux
pièces de Fluxus du début des années 60 et encore plus aux logiciels
abstraits qui sont au coeur de la culture musicale numérique contemporaine
dans lesquels des fragments de sons sont combinés en permanence pour faire
des tracks dans la dj culture. Les travaux de Duchamp unissent objets et
performance, audio avec visuel, facteurs connus et inconnus, et éléments
expliqués et inexpliqués. De ses trois oeuvres musicales, deux seulement
peuvent être joué en utilisant des manuscrit ou une sorte de système de
règles: l'Erratum Musical pour trois voix et la Sculpture Musicale. The
Bride Stripped Bare by Her Bachelors Even. Erratum Musical était incomplait.
Il est donc important, ici, de donner un contexte: il n'y avait pas de
pièces achevées et tout dans "Errata Erratum" est à propos de ce vide entre
exécution et intention dans un monde d'incertitude. Quel que soit le mix que
vous en fassiez, cela ne peut être qu'une supposition - vous devez en faire
votre propre version, c'est là l'idée. Avec ça à l'esprit, je vous demande
de penser à ce projet en tant que laboratoire de mix - un "open system" où
vous pouvez être n'importe quelle voix. Les seules limites sont celles du
jeu que vous jouez et la manière dont vous y jouez.

L'artiste désire remercier l'équipe de Lisa Marks et du L.A. MOCA, Andrew
Aenoch pour sa patience sans limite lors de la création du site web, Rachel
Bowditch pour être là, et sa mère, Rosemary E. Reed Miller, pour sa patience
aussi.  


============================================================================
"None are more hopelessly enslaved than those who falsely believe they are
free...." 
Johann Wolfgang von Goethe

---- Fin de citation










 
 
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