jmm on Tue, 14 Mar 2000 14:34:46 +0100 (CET)


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[nettime-fr] business angels & LeonardoS


'lo,

vous n'êtes probablement pas sans savoir que les e-zines français
indépendants, et accessoirement membres de http://www.medialibre.org,
lancent en ce moment un tir de barrage contre la déferlante des
start-ups et de la nouvelle économie.

Ainsi, aujourd'hui, j'ai reçu ceci :

> Apportez-moi la tête du friconaute !
> [ www.ornitho.org/numero21/edito/index.html ]

qui rappelait de

> Lire sur ce même sujet les éditos du Scarabée et des
> Chroniques du menteur ainsi que mon édito du mois précédent.
> http://www.scarabee.com/
> http://www.menteur.com/

et puis cela :

>- La Nouvelle Economie nous gave, I : « Geste commercial », Carnet de février
> http://www.peripheries.net/crnt10.htm#geste

je me permets de rajouter à ces éditos-coups de gueules un récent
article sur une une affaire qui, à défaut d'avoir eu les faveurs
des e-zines indés français, défraie quelque peu la chronique
internet et internationale et concerne, entre autres, le "premier
réseau français de business angels"...

______________________________________

les responsables de l'association "culturelle" Leonardo interviendront
par ailleurs le samedi 25 mars prochain lors de "Cimetière global,
Société Virale" à Accès Local, puis "Copyleft Attitude" à Public>
(communiqué à suivre)
_____________________

11 mars 2000
http://www.zdnet.fr/cgi-bin/a_actu.pl?File_ini=a_actu.zd&ID=13444

Affaire Leonardo : profil bas chez Transasia 

Yves Delacour, P-DG de Transasia, Leonardo Finance et président
de l'association Leonardo, cherche à calmer le conflit qu'il
a lui-même initié et qui l'oppose à une association culturelle.
Et, alors qu'il refusait auparavant de répondre aux questions
des journalistes, aujourd'hui, c'est lui qui a demandé un entretien avec ZDNet.

En novembre dernier, les trois entités de son réseau international
de business angels portaient plainte en France contre
l'Observatoire Leonardo des Arts et Technosciences (Olats) pour
contrefaçon. Transasia arguait qu'il était propriétaire de la
marque Leonardo et qu'une requête sur un moteur de recherche
plaçait les sites web de l'association culturelle avant les
leurs (voir notre actualité du 23 février dernier).


Des dommages réclamés par les avocats

Yves Delacour impute aujourd'hui à ses avocats la demande de 6
millions de francs de dommages et intérêts réclamés à Olats :
« Il est évident qu'on n'aura jamais cette somme », a-t-il
expliqué à ZDNet, lors d'un entretien téléphonique.

« La seule chose que je demande c'est qu'il n'y ait pas de
confusion sur les sites. Tout ceci est regrettable, et au lieu de
se disputer on ferait mieux de réunir nos efforts… Il faudrait
peut-être un médiateur. »


Une approche amiable démentie par Olats

Delacour affirme que Transasia essaie depuis deux ans de
trouver un accord à l'amiable avec Olats, ce que démentent
formellement Annick Bureaud et Roger Malina, respectivement
directrice et président de l'association culturelle, qui parlent
quant à eux d'une seule lettre les menaçant d'un procès, suivie
de l'assignation. Ils rappellent enfin que leur association
existe depuis 1968 (et participera le 25 mars prochain aux
événements multimédias Copyleft Attitude et Société virale,
Cimetière global).

Si Delacour s'exprime aujourd'hui, c'est qu'entre-temps l'affaire,
qui a démarré en plein cœur du conflit etoy/eToys (voir
l'article de Yil du 2 février), a pris une toute autre ampleur. 


Solidarité autour d'Olats

A ce jour, une dizaine de sites de soutien se sont créés : le
collectif RTmark a organisé un concours qui a déjà réussi à
faire reculer le positionnement des sites de Transasia au profit
des pages de solidarité sur les annuaires Yahoo.fr et le
moteur NorthernLight. La pétition en ligne de l'association
française Iris, lancée le 20 février dernier, a déjà recueilli
plus de 1 100 signatures de « gens de qualité », comme le dit
lui-même Yves Delacour.

Mais celui-ci, qui a reçu quelques milliers d'e-mails de
protestation, dont certains le « menaçant physiquement »,
nous a aussi confié avoir « peur » et trouve « dangereuse »
la tournure que prennent les événements.

Par Serge Corre
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je me permets enfin de reproduire un article non publié sur zdnet.fr,
et qui résumait l'"affaire" Leonardo vs Leonardo


Le premier réseau français de business angels attaque une association culturelle franco-américaine d'arts technologiques : toutes deux portent le même nom : Leonardo… 

Des business angels attaquent une association culturelle
Le 3 novembre 1999, huit policiers font irruption au siège social de l'Observatoire Leonardo des Arts et Technosciences, qui se trouve être le domicile de la veuve (80 ans) de Franck Malina, artiste et fondateur de l'association, en vue de prendre connaissance de tous les papiers mentionnant le mot "Leonardo".
L'association, à but non lucratif et créée à Paris en 1967, œuvre au développement des relations entre les  artistes et  les nouvelles technologies au sein de publications et d'une revue du même nom publiée par le MIT de Cambridge, Massachusetts, via Leonardo ISATS (International Society for the Arts, Sciences and Technology), dirigée depuis San Francisco par Roger Malina. Plusieurs personnalités, telles John Cage ou encore Franck Popper ont participé aux travaux de l'association, qui réunit une communauté internationale d'universitaires, artistes et s'est vue décernée plusieurs prix. Elle a aussi créé plusieurs sites web depuis 1994, et se targue d'être l'un des principaux réseaux dédiés aux arts technologiques (nouveaux médias, musique, performances, art conceptuel et land art, intelligence artificielle etc.), tout en organisant, entre autres, des rencontres entre artistes d'Afrique et d'ailleurs.

Un réseau très puissant
Mais Transasia Corporation, ainsi que Leonardo Finance et l'Association Leonardo, structures d'expertise financière dirigées par Yves Delacour, ont porté plainte contre elle, arguant du fait qu'elle avait déposé, en 1995 et en France, les termes Leonardo, Leonardo Finance, Leonardo Partners, Leonardo Invest et Leonardo Experts. Les plaignants réclament six millions de francs pour "contrefaçon de marque" au motif qu'une requête sur un moteur de recherche mène non seulement à leurs sites Web, mais aussi à ceux de l'association culturelle. Cette "confusion" leur faisant perdre 20% de leur chiffre d'affaires (la moitié de son activité lui venant de l'internet), ils réclament aussi l'exclusivité de l'utilisation du mot "Leonardo"... mais n'ont pas, par contre, porté plainte contre les propriétaires de leonardo.com, leonardo.org, et leonardo.net, pas plus que contre Leonardo di Caprio ou Leonardo da Vinci, pourtant en tête de toute requête sur l'internet, sans même parler du célèbre programme européen Léonardo, ou encore de la cinquantaine de sociétés françaises comportant ce nom dans leur dénomination sociale, tout comme d'innombrables groupes ou projets associatifs moins connus .
Créée en 1989, l'association Leonardo compte plus de 500 entrepreneurs, investisseurs, dirigeants d'entreprises et personnalités du monde économique ou culturel et trouve son origine en 1979 lorsqu'un groupe d'anciens élèves de la Business School de Stanford a décidé de fonder le Stanford Business Club. "Premier réseau français de business angels, forum de réflexion et de détection de projets d'entreprises", sa vocation est de faciliter les rencontres entre investisseurs et porteurs de projets et a déjà réussi à lever plus de 800 millions de francs pour le compte de 400 start-ups. Elle organise pour cela petits-déjeuners et rencontres "touchant aussi bien à l'art, aux sciences humaines, au monde des affaires qu'à la géostratégie ou encore à la philosophie". Elle décerne également un prix visant à "favoriser le développement personnel, les personnalités originales (artistes, scientifiques, entrepreneurs, etc.) qui vont jusqu'au bout de leur talent et de leur passion", décerné en 1996 à Jean-Marie Messier pour sa présidence de la Fondation Générale des Eaux, et en 1999 à dix personnalités du monde économique et politique, dont Claude Bédéar, PDG d'AXA, Emmanuel Chain, producteur de Capital sur M6, Alain Lambert, président de la commission des Finances du Sénat, Gérard Mulliez, PDG d'Auchan ou encore Dominique Strauss-Kahn. L'association met en avant son attachement à l'art contemporain et entend " favoriser, promouvoir et encourager l'innovation et la création sous toutes ses formes".

La " stratégie du cancer "
Révélée en décembre dernier, cette affaire a rapidement fait le tour de la communauté artistique et culturelle de l'internet et vient de prendre une tournure nettement plus offensive. Outre un premier site web de soutien, créé par un agriculteur américain (il propose de baptiser Leonardo un maximum de moutons !), l'affaire vient de prendre une tournure nettement plus offensive avec l'appel, lancé par les artistes d'etoy, à protester auprès de Transasia. Un artiste canadien, Miklos Legrady, dont le site est hébergé par le Centre pour la Culture et la Communication, association hongroise financée par Georges Soros et membre de l'ENCART (European Network of Cyber Art) , a ainsi lancé un site en vue de fédérer ceux qui voudraient soutenir l'association, leur proposant entre autres d'afficher sur leurs pages un des bandeaux que lui-même et d'autres artistes ont créé pour l'occasion. Il a également écrit à nombre de journalistes français et propose un courrier type à envoyer à Leonardo Finance, cherchant, à l'instar de la " guerre de l'information lancée par etoy contre eToys, à ternir la réputation du réseau de business angels. Côté français, c'est l'association IRIS (Imaginons un Réseau Internet Solidaire) qui vient de prendre fait et cause pour l'association culturelle, dénonçant cette " nouvelle étape dans la marchandisation d'Internet, suivant la " stratégie du cancer " qui procède à l'élimination, par étouffement financier, des cellules dont le voisinage consiste simplement à porter le même nom ", tout en proposant une pétition en ligne. 

Serge Corre

Associations Leonardo : 
http://mitpress.mit.edu/e-journals/Leonardo/
http://www.olats.org/
Soutiens :
http://www.iris.sgdg.org/actions/leonardo/
http://www.rockhousefarm.com/leonardo.htm
http://www.leonardo.c3.hu
Plaignants :
http://www.leonardo.asso.fr/
http://www.leonardofinance.fr/

tschuss

jean marc manach (=serge corre).
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